Les dirigeants de plus de 100 pays, représentant plus de 85% des forêts du monde, s'engageront mardi à mettre fin à la déforestation d'ici à 2030.
«Il s'agit de la plus grande avancée en matière de protection des forêts du monde depuis une génération», s'enthousiasme la présidence britannique de la COP26 qui a démarré dimanche à Glasgow, en Écosse. Dans un communiqué, elle a annoncé lundi soir l'engagement «historique» de plus de 100 dirigeants à mettre fin et à inverser la déforestation et la dégradation des terres d'ici à 2030. Parmi les pays impliqués, le Canada, la Russie, le Brésil (qui héberge 60% de la forêt amazonienne) ou la République démocratique du Congo... Des territoires représentant au total 85 % des forêts du monde, soit une superficie de plus de 13 millions de kilomètres carrés.
Selon la présidence britannique, qui officialisera l'annonce ce mardi à Glasgow en présence notamment des dirigeants de la Colombie, de l'Indonésie et des États-Unis , 8,75 milliards de livres (environ 10,30 milliards d'euros) de fonds publics seront engagés dans ce projet. La France et 11 autres pays participeront. 5,3 milliards de livres d'investissements privés seront également mobilisés, et sur toute cette somme, un milliard sera consacré à la protection du bassin du Congo, qui abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde.
«Gardien de la nature»
«Avec ses promesses sans précédent, nous aurons une chance de mettre fin à la longue histoire de l'humanité en tant que conquérante de la nature, pour en devenir le gardien», estime le chef du gouvernement britannique Boris Johnson, qui rappelle que les forêts sont les «poumons» de notre planète. Elles absorbent en effet environ un tiers du CO2 émis chaque année par la combustion de combustibles fossiles.
La déforestation fait des ravages. Or moins de forêt signifie moins de carbone capturé dans l'atmosphère. Sans compter que la déforestation augmente aussi les émissions des forêts, qui rejettent du carbone lorsque le bois est brûlé par exemple. Un récent rapport de l'Unesco indiquait récemment que depuis le début du millénaire, dix forêts emblématiques de la planète émettent plus de CO2 qu'elles n'en piègent. C'est par exemple le cas du parc national de Yosemite, aux États-Unis.
Le Figaro
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