"C'était une mauvaise journée, il faisait trop chaud. Je sentais quelque chose dans ma gorge aussi. C'est difficile de respirer avec l'air d'ici", a-t-elle déploré.
"J'ai cru que je n'allais pas terminer mais j'ai trouvé des ressources morales pour continuer. Merci mon Dieu, j'ai fini sans dommages", a-t-elle poursuivi.
Des critiques relayées par sa dauphine nippone Keiko Nogami: "Quand j'ai enlevé mes lunettes, tard dans la course, mes yeux piquaient", a-t-elle confié. "Je me suis dit que c'était à cause de la pollution de l'air mais honnêtement la chaleur était encore pire".
Chelimo (29 ans), née au Kenya, s'est détachée du groupe de tête après avoir franchi la borne des 25 km. Au terme d'un long cavalier seul, elle s'est imposée en 2 heures 34 minutes et 51 secondes, devant la Japonaise Keiko Nogami et la Nord-Coréenne Kim Hye Song.
À l'arrivée, la lauréate, qui succède à sa compatriote Eunice Kirwa, sacrée en 2014, attribuait son chrono modeste aux mauvaises conditions atmosphériques.
Sacrée championne du monde l'an dernier à Londres, Chelimo prévoyait initialement de s'échapper du peloton des favoris vers le 35e km. "Mais j'ai vu une opportunité (au km 25) et j'ai décidé de tenter ma chance. Personne ne m'a suivie, j'ai donc continué à accélérer jusqu'à me retrouver seule".
Le prochain affrontement entre la lauréate et sa dauphine du jour devrait avoir lieu sur le terrain de Nogami, aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020.
La Japonaise a déjà promis d'être "prête" pour la confrontation. "Je viserai l'or à Tokyo", a répliqué Chelimo.
AFP