« Est-ce que nous sommes un peuple pauvre ? »
Nabil Jassem, un journaliste de renom et figure clé d’un mouvement de protestation qui avait émergé l’année dernière pour dénoncer la corruption et la faiblesse des services, a posté un message vidéo. « Non votre éminence, les barres de chocolat sont très nécessaires », a-t-il interpellé le cheikh. « Nous n’avons pas mangé de barres chocolatées dans les années 1980, nous n’avons pas mangé de barres chocolatées dans les années 1990. Est-ce que nous sommes un peuple pauvre ? Est-ce que notre Etat est un Etat pauvre ? », s’est-il moqué.
L’Irak détient l’une des plus importantes réserves de pétrole au monde mais des années de corruption et de mauvaise gestion, combinées à la dégringolade des prix du brut, menacent de plonger le pays dans une situation d’insolvabilité. Dans leurs commentaires sur les réseaux sociaux, les internautes pointent du doigt les millions alloués aux privilèges dont jouissent les hommes politiques irakiens, comme bénéficier de gardes du corps à vie pour les anciens députés. Une barre de chocolat coûte environ 250 dinars (20 centimes de dollars) en Irak.
Un porte-parole du parti du Conseil islamique suprême irakien auquel appartient cheikh Saghir a lui aussi posté une vidéo en ligne. « Quiconque s’attaque au cheikh Saghir va regretter un tel acte », a menacé Baligh Abou Gilal.
Tags: