L’assaut de la ville de Khodjaly
Après les tirs, les détachements arméniens avec la participation du régiment motorisé 366 de CEI, installé à Khankendi (Stépanakert) ont attaqué la ville. Selon les témoins, le personnel et le matériel militaire du régiment 366 participaient activement à l’assaut et la prise de Khodjali. La ville était encerclée de trois côtés, d’où les formations armées entraient en ville.
La dernière ligne de résistance a été étouffée vers 7 heures du matin. Les habitants de la ville l’abandonnaient à pied à travers les champs enneigés. La plupart des gens étaient pied nus sans vêtements chauds, ce qui a causé la mort des gens suite à l’engelure.
D’après le rapport de Mémorial, les habitants de la ville partaient dans deux directions:
1. De la périphérie Est de la ville au nord-est, le long de la rivière, laissant Askéran à gauche.
2. De la périphérie Nord de la ville au nord-est, laissant Askéran à droite (il paraît, que cette voie avait été choisie par la minorité).
Ainsi, la plupart de la population civile avait abandonné Khodjali. Environ 200 à 300 personnes restaient à Khodjali, cachées dans leurs maisons et aux sous-sols.
Selon les données de l’organisation pour les droits de l’homme «Human Rights Watch» les formations armées arméniennes et les militaires du régiment motorisé 366 avaient ouvert le feu sur les civils, abandonnant la ville.
Markar Melkonian, le frère de Monte Melkonian, terroriste arménien et commandant des formations arméniennes à Karabakh, dans son livre « Le chemin de mon frère » note le nombre d’attaquant de Khodjali. Il cite un chiffre de 2000. Ce nombre était 10 fois supérieur au nombre des défenseurs de la ville.
Les gens, qui avaient abandonné la ville et allaient à pied vers Agdam, se sont trouvés sous les tirs des formations armées arméniennes. Tôt le matin, les habitants de Khodjali sont arrivés à la plaine à côté du village Nakhitchévanik et sont tombés sous le feu nourri des arméniens.
Khidjran Alekpérova, l’ancienne résidente de Khodjali, racontait au représentant de «Human Rights Watch» : «Nous sommes arrivés vers Nakhitchévanik environ à 9 heures du matin. Il y avait pleins de gens tués, environ 100 personnes. J’y étais blessé. Alif Hadjiyev, qui était chef de l’aéroport de Khodjali et dirigeait la défense de la ville a été blessé. Je voulais l’aider. Mais j’ai reçu une balle au ventre. J’ai vu d’où ils tiraient. J’ai vu beaucoup de gens tués très récemment, parce qu’ils n’avaient pas changé de couleur».
La rescapée de Khodjali, Raïcha Aslanova, a informé le représentant de «Human Rights Watch», que les arméniens de la formation Arabo ont fusillé les gens, puis ils ont tiré leurs couteaux et se sont mis à couper d’autres.
Les 300 civils restants en ville après sa prise ont été capturés par les arméniens et envoyés à Khankendi (Stépanakert) et à Krasnoe Selo dans la cellule de détention préliminaire et dans l’isolateur d’Askéran.
Les actions de la partie arménienne signifient, qu’avant tout, ils poursuivaient le but de nettoyages ethniques, d’expulsion de la population non arménienne de la région, y compris de Khodjali. Il est à noter, que les personnes capturées étaient en majorité les femmes, les enfants et les vieillards. La capture des civils est considérée dans le monde civilisé comme un fait amoral. Outre cela, ce fait contredit à la Convention de Genève et aux certains articles du statut de l’ONU, définissant les droits de l’homme.
Il est connu exactement, que les détenus étaient soumis à la violence physique brutale, étaient privés d’aide médicale et de nourriture normale. Quelques-uns servaient dans les familles arméniennes, qui les traitaient comme des esclaves. Certains étaient tués, d’autres étaient décédés après les tortures et battages.
Il y a des données, que les autorités arméniennes cachaient certains détenus des observateurs internationaux. Probablement, ils voulaient dissimuler les faits de la violence et des tortures vis-à-vis des détenus.
Les observateurs de Mémorial ont constaté le pillage en masse après la prise de Khodjali, commis par les habitants de Khankendi (Stépanakert) et des villages voisins, peuplés d’Arméniens.