L'entreprise pharmaceutique Johnson & Johnson a déposé jeudi une demande d'autorisation conditionnelle de son vaccin contre le Covid-19 auprès des autorités sanitaires américaines, a annoncé la société.
Au terme de la procédure, s'il obtient le feu vert de l'Agence américaine du médicament (FDA), ce vaccin serait le troisième autorisé aux États-Unis, après ceux de Pfizer/BioNTech et de Moderna.
Il est particulièrement attendu car il présente deux avantages non négligeables en termes logistiques. D'abord il peut être stocké à des températures de réfrigérateur plutôt que de congélateur, ce qui facilitera considérablement sa distribution. Surtout, il ne s'administre qu'en une seule dose. «Nous sommes prêts à commencer les livraisons» dès que l'autorisation sera donnée, a déclaré Paul Stoffels, directeur scientifique chez Johnson & Johnson, qualifiant la demande soumise jeudi d'«étape déterminante».
La société a déposé ce qui s'appelle aux Etats-Unis une demande d'autorisation d'utilisation en urgence auprès de la FDA, la principale agence fédérale de santé publique dans le pays. Celle-ci devrait maintenant convoquer un comité consultatif sur les vaccins, qui rendra son avis après étude des données des essais cliniques. Elle sera chargée de déterminer si les bénéfices du vaccin l'emportent sur les risques de son utilisation.
Cette étape avait pris environ trois semaines pour les vaccins de Pfizer/BioNTech et de Moderna, mais pourrait être plus rapide cette fois. Le feu vert devra ensuite être donné, probablement dès le lendemain de l'avis du comité consultatif. Johnson & Johnson s'est engagé à acheminer 100 millions de doses aux Etats-Unis avant la fin du mois de juin.
Le géant pharmaceutique a fait part en fin de semaine dernière des premiers résultats de ses essais cliniques, menés sur près 44.000 personnes dans 8 pays. Le vaccin était dans l'ensemble efficace à 66%, s'est félicitée la société. Et il est efficace à 85% pour prévenir les formes graves de la maladie.
Mais ces résultats ont aussi soulevé une inquiétude: le remède était plus efficace aux Etats-Unis (72%), qu'en Afrique du Sud (57%), où un variant apparu dans ce pays y est devenu largement majoritaire.
AFP
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