Mais le régime de Saddam Hussein l`a détourné par le biais de deux mécanismes révélés en 2005 dans un rapport de l`ancien chef de la Réserve fédérale américaine, Paul Volcker. Bagdad allouait d`une part des bons de pétrole à des personnalités de pays jugés "amis" en contrepartie d`un militantisme pour la levée de l`embargo, et exigeait d`autre part des paiements supplémentaires aux acheteurs, en marge du compte bancaire contrôlé par l`Onu. Ces surcharges ont permis au régime de Saddam Hussein de détourner 228 millions de dollars entre 2000 et 2002.
L`enquête a montré que Total avait acquis 37 contrats de vente de pétrole irakien sur le marché secondaire durant cette période, parmi lesquels 30 auraient donné lieu au versement de surcharges. Le pétrolier est soupçonné d`avoir procédé, par le biais d`intermédiaires, à des paiements de surcharges sur des comptes ouverts à l`étranger par des fonctionnaires irakiens. Mais le groupe affirmait n`avoir rien su de ces paiements et contestait tout délit.
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