Un gène protégeant le cerveau du vieillissement découvert par des scientifiques

  21 Février 2021    Lu: 1537
Un gène protégeant le cerveau du vieillissement découvert par des scientifiques

Le gène empêche les cellules souches de se diviser, notamment par son action sur un nutriment appelé s-adénosylméthionine (SAM)

Une étude a mis en lumière l’action d’un gène sur le vieillissement des cellules du cerveau. L’exercice physique favorise notamment la production de ce gène, expliquent les chercheurs.

Des biologistes américains ont découvert qu’un gène protégeait les cellules souches du cerveau contre le vieillissement, rapporte un communiqué du Weill Medical College.

Une version inhabituelle de ce gène, baptisé FOXO3, avait déjà été détectée chez de nombreux humains ayant dépassé les 100 ans. Mais les chercheurs américains ont désormais établi que ce gène participait à la régénération des cellules souches du cerveau. Leur étude a été publiée dans la revue Nature Communications.

L’action du gène FOXO3 a été mise en exergue par des expériences sur des souris. Les chercheurs ont remarqué que les spécimens dépourvus de FOXO3 ne pouvaient faire face au stress oxydatif, qui entraîne la mort progressive des cellules cérébrales. Le gène empêche les cellules souches de se diviser, notamment par son action sur un nutriment appelé s-adénosylméthionine (SAM).

«Les cellules souches produisent de nouvelles cellules cérébrales, qui sont essentielles pour l'apprentissage et la mémoire tout au long de notre vie d'adulte. Si les cellules souches se divisent sans contrôle, elles s'épuisent. Le gène FOXO3 semble faire son travail en empêchant les cellules souches de se diviser jusqu'à ce que le stress soit passé», explique ainsi dans un communiqué Jihye Paik, auteur principal de l’étude.

Un gène stimulé par l’exercice
Cette nouvelle étude trace également un lien entre l’acuité mentale et l’exercice physique régulier, ce dernier stimulant justement la production de FOXO3 dans l’organisme. Mais si leurs travaux aident à comprendre comment ce gène est associé à une longue vie, les scientifiques estiment qu’il est encore trop tôt pour parler de nouveaux traitements des maladies cérébrales.

«Cela pourrait être une arme à double tranchant. La suractivation de FOXO3 pourrait être très nocive. Nous ne voulons pas que cela reste activé en permanence», précise encore Jihye Paik dans ce communiqué.

Les scientifiques travaillent désormais en ce sens, cherchant à savoir comment le gène FOXO3 pourrait être mieux régulé, voire brièvement activé et désactivé.

Sputnik


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