Les sénateurs, dont la majorité est située dans l’opposition de droite, ont infligé un camouflet à l’exécutif, pour protester contre son refus de procéder à l’actualisation du texte, comme ça avait été prévu en 2018.
Le vote n’implique pour autant aucune contrainte au gouvernement.
« J’ai décidé, et je l’assume, de ne pas soumettre à ce moment précis au Parlement de texte d’actualisation de la loi de programmation militaire » , a déclaré le premier ministre Jean Castex face aux sénateurs, expliquant néanmoins que « cette actualisation devra (…) intervenir dès que l’horizon économique et financier sera clarifié ».
Mardi, le texte de loi avait été largement approuvé à l’assemblée nationale où l’exécutif avait recueilli 345 voix favorables et 52 contre.
Durant son allocution, Jean Castex avait assuré que « la loi de Programmation Militaire porte une ambition claire : permettre à la France de retrouver un modèle d’armée complet et équilibré, à la hauteur des enjeux stratégiques d’aujourd’hui et de demain ».
« Le second objectif était de préparer l’avenir, c’est-à-dire d’anticiper, de moderniser et d’innover, pour permettre à nos forces de disposer de matériels au meilleur niveau technologique et en nombre suffisant, pour leur permettre aussi de faire faire face à des menaces nouvelles » a également déclaré le Premier Ministre à la tribune.
S’agissant du retrait de Barkhane, le chef du gouvernement a rappelé que la France continuera « à y lutter contre les groupes terroristes et accompagnera (ses) partenaires avec la force européenne Takuba ».
« Le gouvernement proposera au Parlement un débat spécifique sur le sujet » a-t-il annoncé.
Selon Jean Castex, après l’adoption de cette loi, et depuis le début du quinquennat, le budget des armées aura été augmenté de 25% et dépassera 40 milliards d’euros en 2022 contre 30 milliards entre 2007 et 2015.
AA
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