Volkswagen: le nombre de personnes visées par l`enquête allemande passe de 6 à 17

  08 Mars 2016    Lu: 479
Volkswagen: le nombre de personnes visées par l`enquête allemande passe de 6 à 17
L`enquête pénale allemande sur les moteurs truqués de Volkswagen vise dorénavant 17 personnes, contre six jusqu`alors, a annoncé le procureur mardi, alors que le patron du groupe estime que celui-ci "sort de la phase de gestion de crise".
"Le nombre des suspects dans la procédure sur les manipulations aux émissions d`oxydes d`azote est passé de 6 à 17", a déclaré à l`AFP le procureur de Brunswick (nord), Klaus Ziehe. "Parmi eux ne figure aucun membre actuel ou passé du directoire", a-t-il précisé.
Volkswagen a manipulé les moteurs diesel de 11 millions de voitures dans le monde, une supercherie qui, selon le groupe, était le fait d`une "poignée de personnes".

qui a initié le trucage ?

"Nous sommes encore en train de faire la lumière sur ce qui s`est passé, et ce sans concessions", a déclaré mardi devant les salariés du siège et de l`usine de Wolfsburg, le patron de Volkswagen Matthias Müller.

L`enquête ouverte par le parquet de Brunswick, très rapidement après l`éclatement de l`affaire fin septembre, vise à déterminer qui a initié le trucage.

D`autres plaintes et enquêtes sont en cours dans de nombreux pays, de la part des autorités, de clients s`estimant floués ou encore d`actionnaires qui ont laissé des plumes dans la dégringolade du cours de l`action Volkswagen.

Un rapport détaillé rédigé par un cabinet d`avocats mandaté par Volkswagen, et dont l`AFP a obtenu copie cette semaine, apporte des éléments de réponse sur l`enchaînement des événements, datant notamment à novembre 2006 la décision d`installation du logiciel truqueur sur un certain type de moteurs.

La manipulation permettait aux véhicules d`identifier les phases de test, et d`émettre les quantités permises de gaz polluants pendant celles-ci, alors qu`ils les dépassaient allègrement le reste du temps.

Les avocats de Volkswagen imputent la responsabilité de la tricherie à des techniciens et ingénieurs, à des niveaux hiérarchiques "en dessous du directoire".

Le patron de l`époque, Martin Winterkorn, a démissionné dès septembre. D`après les récentes révélations, il aurait pu être au courant du problème dès mi-2014, quand un mémo l`a alerté sur les questions soulevées par l`autorité californienne de l`Environnement.
Il ressort aussi du récit des avocats, dont Volkswagen a publié un résumé la semaine dernière, que le groupe a longtemps crû pouvoir régler le problème à l`amiable avec les autorités américaines, et a été pris au dépourvu quand celles-ci ont rendu l`affaire publique.

Mais "si ces derniers jours, vous avez lu, vu ou entendu que chez nous quelque chose aurait soi-disant été dissimulé, maquillé ou qu`on aurait traîné, je peux vous dire en toute honnêteté: ce n`est pas le cas", a déclaré M. Müller devant les salariés.
Quelques cadres de Volkswagen ont été suspendus ou limogés depuis l`éclatement de l`affaire, notamment le directeur de la recherche de la filiale Audi.

M. Müller a estimé que Volkswagen, qui réalise plus de 200 milliards d`euros de chiffre d`affaires par an et emploie quelque 600.000 personnes dans le monde, "(sortait) de la phase de gestion de crise au profit, de plus en plus, d`une phase de renouveau".

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