Dans la foulée de l’annonce de ce jugement, l’avocat du désormais candidat à la présidentielle, Me Olivier Pardo, a déclaré avoir recommandé à son client de faire appel de cette décision, estimant que le sort qui lui était réservé « n’est pas le même » que pour les autres justiciables.
Estimant que le polémiste désormais candidat d’extrême droite à la présidentielle s’était rendu coupable de provocation à la haine et injure raciale, le parquet avait requis une peine de 100 jours-amende à 100 euros, soit 10 000 euros d’amende avec possibilité d’emprisonnement en cas de non-paiement.
Le candidat à la fonction suprême, qui avait boudé l’audience le 17 novembre, ne devait pas être présent ce lundi devant la 17e chambre correctionnelle pour la lecture du jugement, a précisé son avocat, Olivier Pardo, qui avait sollicité la relaxe.
Déjà poursuivi à de nombreuses reprises pour injure raciale, provocation à la haine ou contestation de crime contre l’humanité, Éric Zemmour était cette fois cité à comparaître par le parquet pour ses propos sur les migrants mineurs isolés.
Le 29 septembre 2020, lors d’un débat dans l’émission « Face à l’info » sur CNews après un attentat devant les ex-locaux de Charlie Hebdo, le polémiste affirmait : « Ils n’ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu’ils viennent ».
« C’est une invasion permanente », « c’est un problème de politique d’immigration », avait-il ensuite vociféré dans cette émission dont il était chroniqueur.
Des « propos méprisants, outrageants » qui montrent « un rejet violent » et une « détestation » de la population immigrée et qui ont franchi « les limites de la liberté d’expression », avait estimé la représentante du ministère public.
« Il n’y a pas une once de racisme chez Éric Zemmour » qui ne fait que dire « la réalité », parfois de « manière brutale, avec ses mots », avait soutenu Me Olivier Pardo, évoquant « une position politique ».
Pour le conseil, la citation pour provocation à la haine raciale ne se tenait pas : « Les mineurs isolés ne sont ni une race, ni une nation, ni une ethnie ».
Avec AFP
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