L'entreprise américaine de biotechnologie avait récemment annoncé que son vaccin dit «bivalent» (visant à la fois la souche initiale du virus et le variant Omicron) avait de meilleurs résultats contre les deux que son vaccin d'origine, baptisé Spikevax. Dans de nouveaux résultats d'une étude clinique, la compagnie a indiqué que le rappel avait également bien fonctionné contre BA.4 et BA.5, les derniers sous-variants d'Omicron qui sont en train de devenir dominants grâce à leur capacité accrue à échapper à l'immunité antérieure et à leur meilleure transmissibilité.
Le rappel bivalent a suscité des niveaux élevés d'anticorps bloquant l'infection contre BA.4 et BA.5, à la fois chez les personnes précédemment infectées et celles non infectées auparavant. Cependant, même ces niveaux élevés ne représentaient qu'un tiers des niveaux atteints contre la souche Omicron originale, BA.1.
«Nous soumettrons ces données aux régulateurs de toute urgence et nous nous préparons à fournir notre rappel bivalent de nouvelle génération à partir d'août, avant une augmentation potentielle des infections par le SARS-CoV-2 due aux sous-variants d'Omicron au début de l'automne», a déclaré le PDG de Moderna, Stéphane Bancel, dans un communiqué. Les variants BA.4 et BA.5 ont tourmenté l'Afrique du Sud, où ils ont été découverts pour la première fois, en avril et mai - malgré une immunité élevée de la population obtenue au cours des dernières vagues et grâce aux vaccinations. Comme d'autres variants d'Omicron, ils ont tendance à avoir une évolution plus bénigne car ils s'installent moins dans les poumons et plus dans les voies nasales supérieures, provoquant des symptômes tels que fièvre, fatigue et perte d'odorat. (AFP)