Le chef de la diplomatie turque répondait aux questions des journalistes, jeudi, sur la chaine d'information publique turque "TRT Haber".
Il a d'abord voulu répondre aux allégations selon lesquelles Ankara serait responsable de l'attaque perpétrée mercredi à Dohuk en Irak, où, selon les dernières déclarations officielles, 9 civils sont morts de plusieurs autres blessés.
"Nous présentons d'abord nos condoléances pour la disparition de 9 frères et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés, a-t-il dit. Nous avons proposé l'aide médicale de la Türkiye si nécessaire."
Et de poursuivre: "Bien sûr, certaines déclarations et informations accusant la Türkiye ont été faites, nous les avons contredit avec clarté. La Türkiye n'a jamais ciblé les civils, nous poursuivons notre lutte contre le terrorisme de manière conforme avec le droit international. Dès l'annonce de l'attaque, nous avons échangé avec nos instances concernées, et d'après les informations recueillies auprès de notre Armée, nous n'avons perpétré aucune attaque contre des civils."
Le ministre a de nouveau exprimé la supposition turque selon laquelle l'attaque peut être l'affaire de l'organisation terroriste PKK, appelant les autorités irakiennes à une coopération contre le terrorisme. "La Türkiye est prête à coopérer pour faire la lumière sur cette affaire, mais nous rejetons les accusations qui nous visent", a-t-il terminé sur ce sujet.
En matière de lutte contre le terrorisme, une autre préoccupation d'Ankara est la menace grandissante du PKK/YPG dans le nord de la Syrie. La Türkiye se prépare à lancer une nouvelle opération sur le terrain pour achever ce qui a été accompli lors des précédentes opérations afin de créer une zone de sécurité le long de la frontière.
"Nous ne resterons pas les bras croisés [en Syrie face à la menace terroriste]. Pour nos précédentes opérations nous n'avons pas attendu l'approbation de quiconque", a-t-il déclaré.
Sur le souhait d'acquérir des chasseurs F-16 américains, Mevlut Cavusoglu a critiqué le vote par la Chambre des Représentants d'une loi conditionnant cette vente aux relations avec la Grèce.
"Il n'est pas questions que nous disions oui à un procédé avec lequel nous aurons les pieds et les poings liés", a-t-il assuré, rejetant ces conditions.