Le site de la centrale nucléaire de Zaporijia, occupé puis annexé par la Russie se procure «l'électricité dont il a besoin pour le refroidissement du réacteur et d'autres fonctions essentielles de sûreté et de sécurité nucléaires» uniquement grâce à des générateurs diesel, a ajouté l'organisme onusien dans un communiqué.
«La connexion a été coupée vers une heure du matin, heure locale», a précisé l'AIEA, qui dit se baser sur «des informations officielles en provenance d'Ukraine» ainsi que sur «des rapports de son équipe» de quatre experts présents dans la plus grande centrale nucléaire d'Europe.
«La reprise des bombardements, frappant la seule source d'énergie externe de la centrale, est totalement irresponsable», a réagi le directeur général de l'AIEA Rafael Grossi. «Je vais bientôt me rendre en Fédération de Russie, puis retourner en Ukraine, pour convenir d'une zone de protection et de sûreté nucléaire autour de la centrale. C'est un impératif absolu et urgent», a-t-il martelé.
À l'aube, l'opérateur ukrainien Energoatom a écrit sur Telegram que «la dernière ligne de connexion a été endommagée et déconnectée» en raison de bombardements russes. Bien que les six réacteurs soient à l'arrêt, ils ont encore besoin d'électricité pour les fonctions vitales de sûreté et de sécurité nucléaires. Les générateurs diesel de l'usine ont chacun suffisamment de carburant pour au moins dix jours.
Rafael Grossi était à Kiev jeudi pour discuter l'établissement d'une zone de protection autour de la centrale, visée régulièrement par des tirs ayant déjà provoqué plusieurs coupures de courant depuis le mois d'août et dont Russes et Ukrainiens se renvoient mutuellement la responsabilité. «Nous continuons à dire ce qu'il faut faire, c'est-à-dire essentiellement éviter un accident nucléaire à la centrale, ce qui reste une possibilité très, très claire», avait-il fait valoir.
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