Après les premières frappes, un journaliste de l'AFP a vu l'un de ces appareils s'abattre sur un immeuble, alors que deux policiers à genoux tentaient de l'abattre avec leurs armes de service. Les attaques ont ciblé le quartier de Chevchtchenko, quartier résidentiel animé du centre de Kiev, selon le maire Vitali Klitschko, qui demandé à la population de rester aux abris. Aucune information n'était donné sur d'éventuelles interceptions de ces drones.
Le chef du cabinet de la présidence ukrainienne, Andriï Iermak a estimé que ces attaques russes relevaient du «désespoir» et appelé à un soutien immédiat à la défense anti-aérienne ukrainienne réclamant «plus d'armes pour défendre le ciel et détruire l'ennemi».
Après les explosions, un feu s'est déclaré dans un immeuble non habité et «plusieurs immeubles résidentiels ont été endommagés», a ajouté le maire de Kiev, sans pouvoir fournir à ce stade de premier bilan.
Défendre le ciel
Lundi 10 octobre, des bombardements russes d'une ampleur inégalée depuis des mois avaient touché Kiev et d'autres villes d'Ukraine, faisant au moins 19 morts et 105 blessés et suscitant un tollé international. Ils avaient été lancés en représailles d'une énorme explosion qui a partiellement détruit le pont de Crimée, ouvrage symbolique et stratégique reliant le territoire russe à la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par Moscou. Kiev n'a ni admis ni démenti son implication.
Les frappes russes la semaine passée avaient visé des infrastructures essentielles ukrainiennes, en particulier les installations énergétiques du pays, souvent très loin du front. Selon la présidence ukrainienne, des drones d'attaque livrés à la Russie par l'Iran avait été utilisés pour ces attaques en plus de missiles.
AFP