Six policiers blessés dans les affrontements entre les groupuscules proches du PKK et la police à Paris

  24 Décembre 2022    Lu: 775
 Six policiers blessés dans les affrontements entre les groupuscules proches du PKK et la police à Paris

Six policiers ont été blessés, ce vendredi, suite aux affrontements violents qui ont éclaté dans le centre de Paris entre les groupuscules proches du PKK et la police, selon la déclaration d'un syndicat policier à France Télévisions.

Suite à l'arrivée du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin sur le lieu de la fusillade qui a coûté la vie à trois personnes, ce vendredi, dans le 10e arrondissement de la capitale, des centaines de membres des groupuscules proches du groupe terroriste ont lancé des projectiles sur les forces de l'ordre et plusieurs d'entre eux, munis de bâtons et autres armes manuelles, ont lancé des assauts violents contre les policiers.

Les groupuscules, auteurs des violences, ont également brûlé des poubelles et érigé des barricades dans la rue, alors que la police a répliqué aux assauts par des tirs de gaz lacrymogène.

Ces incidents ont débuté lorsque les groupuscules proches du PKK se sont heurtés à un cordon de forces de l’ordre qui protégeait le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, venu sur place pour faire le point sur l’enquête et s’adresser aux journalistes.

Arrivé sur place à la demande du Président Emmanuel Macron, Gérald Darmanin a rapporté que l'enquête sur la fusillade, survenue ce vendredi, est en cours.

Notant que le suspect n'est pas connu des services de renseignements pour radicalisation, le ministre a néanmoins déclaré que selon les premiers éléments de l'enquête, le suspect "a voulu manifestement s'en prendre à des étrangers" et non pas un groupe ethnique particulier.

Gérald Darmanin a ajouté qu'il ne pouvait pas faire de commentaires alors que le suspect, hospitalisé pour blessure, n'a pas encore été interrogé par la police.

Pour rappel, au moins 3 personnes ont été tuées et 3 autres blessées, après qu'un homme a ouvert le feu dans une rue de Paris, ce vendredi, selon le dernier bilan établi par la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau.

Le tireur, un homme de 69 ans, de nationalité française et retraité de la SNCF, a été placé en garde à vue, selon la procureure qui a précisé que ses blessures ne sont pas incompatibles avec sa garde à vue.

Bien que les motivations de l'auteur de l'attaque, demeurent inconnues, pour l'heure, la procureure a confirmé des antécédents du suspect, notamment deux tentatives d'assassinat.

L'auteur de la fusillade avait été interpellé il y a un an après avoir attaqué un camp de migrants avec un sabre dans le 12e arrondissement, et blessé deux personnes.

Il était visé par une information judiciaire pour des violences à caractère racistes avec armes. Il était en détention provisoire avant d'être libéré le 12 décembre dernier et d'être placé sous contrôle judiciaire.

Une enquête a été ouverte pour des chefs d'assassinat, homicides volontaires et violences aggravées par le parquet de Paris qui précise que les investigations ont été confiées au deuxième district de la police judiciaire.

Le parquet anti-terroriste est actuellement en train d'évaluer si les faits qui se sont déroulés ce vendredi à Paris sont de nature terroriste ou non. En fonction des éléments recueillis, il pourrait donc décider de se saisir de l'affaire.

Pour rappel, le PKK est une organisation reconnue comme terroriste par l'Union européenne et les États-Unis. Le groupe armé terroriste est responsable de la mort de 45 000 personnes sur le seul territoire turc depuis le début de sa campagne terroriste en 1984.

Agence Anadolu


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