Plus de 5.000 Kurdes tués depuis juillet selon le président turc
Dans le Sud-Est turc, à majorité kurde, en proie aux violences depuis juillet, les forces de sécurité combattent à la fois le PKK et son mouvement des jeunes, le Mouvement de la jeunesse patriote révolutionnaire (YDG-H) dans les zones urbaines densément peuplées. Les combats, qui se sont intensifiés à partir de décembre, sont les plus meurtriers depuis au moins deux décennies. L`insurrection du PKK pour l`autonomie du peuple kurde a commencé en 1984.
Par exemple, dimanche, l`armée a annoncé la mort de 25 combattants du PKK à Nusaybin, ville à la frontière syrienne sous couvre-feu permanent depuis le 14 mars, Sirnak et Yuksekova lors des affrontements du week-end.
Il n`est pas possible de vérifier de façon indépendante les chiffres donnés par Erdogan. L`agence Anatolie ne dit pas s`ils comprennent les frappes aériennes de l`armée de l`air turque sur les camps du PKK dans le nord de l`Irak.
Ces dernières années, l`armée turque estimait les forces combattantes du PKK a environ 5.000 personnes, en comptant à la fois les rangs de la guérilla dans les campagnes turques et dans le nord de l`Irak.
Au sein des services de sécurité, on souligne que c`est le YDG-H qui a subi les pertes les plus lourdes depuis juillet. Par ailleurs, ajoutent certains analystes, le PKK continue à attirer de nouveaux combattants en grand nombre.
Selon un bilan fourni par le Parti démocratique des peuples (HDP), formation politique turque pro-kurde sur laquelle se porte l`essentiel du vote kurde, quelque 500 civils ont également été tués dans les opérations militaires depuis juillet. Ce chiffre n`a pas pu non plus être recoupé