Dans l'immense hangar du Manège des casernes, près de 260 pièces de l'énigmatique artiste militant ornent les murs sous un haut plafond d'échafaudages voûté en bois (pochoirs, sérigraphies, pochettes de disques, affiches, autocollants, photos). Cette collection a été rassemblée pendant 17 ans à travers le monde par François Bérardino, également connu sous le nom de Béru, et a déjà fait étape dans cinq autres villes françaises.
En 2007, lors d'un festival à Londres, le comédien de la région parisienne rencontre un artiste qui l'invite à son atelier. François Bérardino quitte l'inconnu d'un soir avec comme cadeau deux dessins. Il découvrira quelques mois plus tard, en feuilletant un livre chez un ami, qu'il s'agissait de Banksy. «J'ai commencé à chercher tout ce qui était lié à l'artiste, explique le comédien collectionneur. Mais je n'achète que des œuvres qui racontent une histoire et le parcours humaniste de l'homme qui œuvre pour les plus fragiles, les victimes de guerre, les migrants qui fuient la misère sur des barques de fortune». «Cette exposition, qui respecte l'esprit de Banksy en étant gratuite et sans mise en vente, vise à nous pousser à penser autrement face à l'écologie, la guerre et la société de consommation», ajoute-t-il.
Parmi les affiches et dessins pochoirs accrochés sur des murs de palettes de bois, on trouve une œuvre pour dénoncer la guerre en Ukraine, avec un enfant en kimono projetant au sol un homme lui aussi en tenue de judo l'un des sports préférés du président russe Vladimir Poutine, la fille au ballon rouge, un paillasson portant le mot «Welcome» cousu avec un gilet de sauvetage d'un migrant naufragé ou encore des images du Walled off Hotel, l'hôtel 3 étoiles financé par Bansky à Bethléem en 2017 avec vue sur le mur israélien de séparation. Après Libourne, l'exposition fera étape à Brest au mois de juin.
AFP
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