BRUXELLES (Reuters) - Les alliés de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan) pourraient lever certains obstacles pour permettre à l'Ukraine de rejoindre l'alliance militaire, a déclaré vendredi le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, quelques semaines avant un sommet qui tentera d'établir un consensus sur l'adhésion de Kyiv.
"De plus en plus de signes indiquent que tout le monde sera d'accord sur ce point", a déclaré Boris Pistorius devant la presse à Bruxelles en marge d'une réunion avec ses homologues de l'Otan au siège de l'Alliance.
Le ministre allemand était interrogé à propos d'un rapport du Washington Post selon lequel que les États-Unis sont ouverts à l'idée de permettre à Kyiv d'outrepasser certaines formalités habituellement exigées lors du processus de candidature, sans pour autant fixer de calendrier pour son admission. Une piste que Boris Pistorius n'exclut pas non plus.
Le Washington Post cite un haut fonctionnaire américain selon lequel le gouvernement est "à l'aise" avec une proposition du secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, pour permettre à Kyiv de contourner le plan d'action pour l'adhésion (MAP) de l'Alliance.
Depuis 1999, la plupart des pays souhaitant adhérer à l'Otan ont participé à ce programme, conçu pour aider les candidats à remplir certains critères politiques, économiques et militaires.
En raccourcissant le processus, les États-Unis espèrent rapprocher les positions des États membres de l'Otan au sujet de l'adhésion ukrainienne, toujours selon le Washington Post qui cite un fonctionnaire américain.
Cette proposition exigerait néanmoins que l'Ukraine mène des réformes et, contrairement à ce que souhaitent les alliés d'Europe de l'Est, ne fixerait pas de délai à cette adhésion, selon le journal.
Lors du sommet de Bucarest en 2008, l'Otan a décidé que l'Ukraine - qui, comme la Russie, a fait partie de l'Union soviétique jusqu'à sa disparition en 1991 - finirait par rejoindre l'Alliance. Aucune mesure concrète n'a été prise depuis.
Reuters
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