La déclaration dit aussi :
« Tout d’abord, nous soulignons qu’il est crucial de fournir une compréhension complète et précise de la situation entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Les violations des droits de l’homme commises par l'Arménie contre les Azerbaïdjanais sont immenses et sans précédent par leur ampleur.
L'Arménie a expulsé tous les Azerbaïdjanais de son territoire entre 1987 et 1991, suivi de son recours à la force contre l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan et de l'occupation de 20 % des territoires de ce dernier. Ces actions ont entraîné le déplacement de 700 000 Azerbaïdjanais des territoires occupés, en plus des quelque 300 000 réfugiés azerbaïdjanais d'Arménie.
Des milliers de civils azerbaïdjanais ont été tués, des sites culturels et religieux azerbaïdjanais, des cimetières ont été détruits à la fois en Arménie et dans les territoires azerbaïdjanais occupés, et des biens et infrastructures privés et publics azerbaïdjanais ont été pillés. L'Arménie a dévasté des centaines de villes azerbaïdjanaises et d’autres localités. L'Arménie a également posé plus de million de mines terrestres dans les territoires anciennement occupés de l'Azerbaïdjan, dans le seul but de compliquer le retour en toute sécurité des déplacés internes azerbaïdjanais dans leurs foyers après la libération de ces territoires de l'occupation militaire dévastatrice de l'Arménie qui dure depuis des décennies.
Nous sommes profondément préoccupés par le parti pris démonstratif dont ont fait preuve les orateurs lors des auditions. Il est décourageant d'apprendre que certains d'entre eux ont des liens étroits avec des groupes pro-arméniens. Cela soulève des questions sur l'objectivité et l'équité des auditions, car elles semblent avoir été influencées par un récit prédéterminé. La substance des contributions aux auditions était profondément viciée et ne représentait pas avec précision la situation réelle. Elles étaient entachées de mensonges éhontés et d'une rhétorique anti-azerbaïdjanaise omniprésente qui manquait d'une base solide d'informations factuelles. Les récits trompeurs présentés lors des auditions n'ont servi qu'à présenter une perspective unilatérale, sans tenir compte des faits, des complexités et du contexte historique de la situation.
En particulier, l'utilisation répétée d'un langage à caractère religieux par les locuteurs est profondément troublante. La Commission Tom Lantos est destinée à promouvoir la Déclaration universelle des droits de l'homme, qui reconnaît l'égalité de tous les êtres humains, quelle que soit leur religion. En utilisant un vocabulaire qui montre des préjugés religieux, la Commission a manifestement échoué à défendre ses propres objectifs, valeurs et principes.
Le mépris des droits des Azerbaïdjanais, en particulier de ceux qui sont expulsés d'Arménie, est profondément décevant. Cela remet en question le fait que la Commission accorde vraiment de l'importance aux droits de tous les individus, indépendamment de leur appartenance ethnique et de leur religion. Il apparaît également que la Commission cesse de se soucier des droits d'un groupe de population une fois qu'il est expulsé de son foyer. Cette approche sélective et dangereuse mine la crédibilité et l'équité des auditions.
Tout cela montre clairement que les auditions de la Commission ne portaient pas vraiment sur les droits de l'homme mais semblaient plutôt servir certains intérêts malveillants. Alors que nous reconnaissons que chaque État et groupe est libre de défendre ses intérêts, il est inacceptable d'abuser de la noble idée des droits de l'homme, y compris la Déclaration universelle des droits de l'homme, à de telles fins.
En outre, les auditions sapent les efforts en cours visant à établir la paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, car ce qui a été exprimé aux auditions perpétue l’approche hostile et crée un obstacle supplémentaire pour la voie de la réconciliation.
Les auditions ont constitué une page regrettable dans l'histoire de la Commission Tom Lantos. À la lumière des omissions et des préjugés évidents de la Commission, nous appelons la Commission à s'engager dans un effort significatif qui reconnaisse et défende les droits de plus d'un million d'Azerbaïdjanais de souche, qui souffrent du nettoyage ethnique et d'autres crimes contre l'humanité commis par l'Arménie. Il est essentiel que la Commission reconnaisse les droits fondamentaux des Azerbaïdjanais qui ont été expulsées de force d'Arménie.
Nous exhortons la Commission à s'engager activement dans un dialogue sincère avec notre Communauté pour remédier à ses lacunes et aux injustices auxquelles sont confrontés les Azerbaïdjanais. Plus précisément, nous appelons la Commission à œuvrer pour assurer le retour sûr et digne des Azerbaïdjanais d'Arménie, un droit fondamental inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l'homme ». (Azertac)
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