La capitalisation boursière de Tesla pourrait augmenter de près de 600 milliards de dollars (559,4 milliards d'euros) grâce au potentiel de son superordinateur qui stimulera notamment l'adoption des robots taxis et des services, écrivent les analystes de Morgan Stanley.
Le constructeur de véhicules électriques (VE) a lancé en juillet la production d'un supercalculateur, baptisé Dojo, destiné à entraîner des modèles d'intelligence artificielle (IA) pour les voitures autonomes et prévoit d'y investir plus d'un milliard de dollars supplémentaires d'ici à l'année prochaine.
Dojo peut permettre d'atteindre de nouveaux marchés qui "vont bien au-delà de la vente de véhicules à un prix fixe", soulignent les analystes de Morgan Stanley dans une note publiée dimanche sous la direction d'Adam Jonas.
"Si Dojo peut aider les voitures à "voir" et à "réagir", quels autres marchés pourraient s'ouvrir (à Tesla)? Pensez à n'importe quel appareil périphérique doté d'une caméra qui prend des décisions en temps réel sur la base de son champ visuel", ajoute la banque américaine.
Morgan Stanley a relevé sa recommandation sur Tesla de "pondération en ligne" à "surpondérer" et a intégré le titre dans sa liste préférée ("top pick") en remplacement de l'action de Ferrari cotée à New York.
L'action de Tesla prenait 6,3% à 262,63 dollars avant l'ouverture de la séance à Wall Street.
Morgan Stanley a également relevé de 60%, à 400 dollars, son objectif de cours à 12-18 mois sur le titre, ce qui permettrait à Tesla d'atteindre une capitalisation boursière d'environ 1.390 milliards de dollars.
Le constructeur est actuellement valorisé à environ 789 milliards de dollars au cours de clôture de vendredi.
Adam Jonas s'attend à ce que Dojo génère le plus de valeur dans le domaine des logiciels et des services, Morgan Stanley ayant relevé la prévision du chiffre d'affaires généré par l'activité de services de Tesla à 335 milliards de dollars en 2040, contre 157 milliards de dollars précédemment.
Selon l'analyste de Morgan Stanley, la division services de Tesla devrait représenter plus de 60% du bénéfice d'exploitation du groupe d'ici 2040, soit un quasi-doublement par rapport à 2030.
"Cette augmentation est en grande partie due à l'opportunité émergente que nous voyons dans les licences de flotte tierces, la hausse de l'ARPU (revenu mensuel moyen par utilisateur)", a-t-il déclaré.
Le ratio cours/bénéfice sur 12 mois de Tesla, actuellement à 57,9, est de loin supérieur à celui des constructeurs automobiles américains traditionnels comme Ford (PER de 6,31) ou encore General Motors (PER de 4,56). (Reuters)
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