Louise Glück, poétesse américaine lauréate du prix Nobel de littérature, est morte à 80 ans  

  14 Octobre 2023    Lu: 546
Louise Glück, poétesse américaine lauréate du prix Nobel de littérature, est morte à 80 ans
 

La poétesse américaine, Louise Glück, sacrée par le prix Nobel de littérature est morte à 80 ans, a confirmé vendredi la prestigieuse université Yale, dans laquelle elle enseignait, à l'AFP. Son décès a également été confirmé par son éditeur chez la maison d'édition Farrar, Straus & Giroux, Jonathan Galassi.

Cette native de New York, considérée comme l'une des plus grandes figures de la poésie américaine, avait été récompensée «pour sa voix poétique caractéristique», par l'Académie suédoise en 2020, devenant la 16ème femme à décrocher ce prix de littérature. Elle était également la première américaine à être honorée depuis T.S. Eliot en 1948. Les juges du prix Nobel ont loué «sa voix poétique incomparable qui, avec sa beauté austère, rend l'existence individuelle universelle».

Son œuvre, entamée à la fin des années 60, célèbre pour son style fluide et sa sublimation de la beauté simple de la nature, lui a valu de nombreux prix prestigieux aux États-Unis. L'un de ses poèmes, Japonica (un groupe de papillons), rappelle l'art raffiné des peintres japonais, commençant par «Les arbres fleurissent/sur la colline./Ils portent/de grosses fleurs solitaires,/des japonicas». Dans un entretien avec une revue de poésie américaine en 2006, Louise Glück se défendait d'être une spécialiste des motifs floraux : «J'ai eu beaucoup de demandes sur l'horticulture, or je ne suis pas horticultrice».

Elle avait publié en 1992 The Wild Iris (L'Iris sauvage, traduit tardivement en français comme une grande partie de son oeuvre), recueil polyphonique d'une originalité incomparable qui déploie tout un jardin et lui vaut le prix Pulitzer, l'un des prix les plus prestigieux au monde. Même vouée à la confidentialité que réserve notre époque aux vers libres, sa poésie est restée très accessible. Elle se passe d'appareil critique explicatif, et l'anglais de Louise Glück se lit sans trop de peine pourvu que l'on ait quelques notions de cette langue.

Adepte du dépouillement, Louise Glück citait pour premières influences de jeunesse des poètes connus pour leur clarté d'expression, William Butler Yeats (prix Nobel 1923) et T.S. Eliot (prix Nobel 1948). Outre la nature, la grande source d'inspiration reposait dans son enfance. «J'étais une enfant solitaire. Mes interactions avec le monde en tant qu'être sociale étaient peu naturelles, forcées, des représentations, et j'étais la plus heureuse quand je lisais. Bon, ce n'était pas entièrement aussi sublime que ça, je regardais beaucoup la télévision et mangeais beaucoup aussi», racontait-elle ainsi.


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