USA: Trump de retour au tribunal à New York et en campagne dans le New Hampshire

  17 Janvier 2024    Lu: 750
USA: Trump de retour au tribunal à New York et en campagne dans le New Hampshire

Après un premier succès triomphal dans l'Iowa et une visite tambour battant dans le New Hampshire, Donald Trump continue de mener de front la campagne pour l'investiture républicaine et son combat judiciaire qui le ramène mercredi devant un tribunal à New York.

Plus que jamais favori des primaires du parti républicain après avoir survolé lundi le caucus de l'Iowa, l'ancien président de 77 ans doit de nouveau comparaître mercredi au procès en diffamation que lui a intenté Elizabeth Jean Carroll, 80 ans, une autrice qui l'a déjà fait condamner en 2023 pour une agression sexuelle dans les années 90.

Le tribun et milliardaire retournera ensuite dans la journée dans le New Hampshire, où il s'est déjà rendu mardi, pour courtiser les électeurs de cet Etat du nord-est des Etats-Unis où les primaires républicaines auront lieu le 23 janvier.

"Tôt le matin (mercredi) je vais à une chasse aux sorcières de Biden. Et puis je reviendrai ici dans l'après-midi, nous ferons des discours et nous empocherons les votes", a résumé M. Trump mardi devant des partisans réunis à Atkinson, dans le New Hampshire, où il s'est félicité de sa victoire lundi dans l'Iowa, "la plus grande" qui soit.

De fait, M. Trump a fait un pas de géant vers un nouveau duel en novembre avec Joe Biden pour ravir la Maison Blanche, après avoir raflé lundi 98 des 99 circonscriptions de l'Iowa, un scrutin qui donnait le coup d'envoi des primaires républicaines.

Avec 51% des voix, l'ancien président a largement distancé dans cet Etat rural du Midwest ses deux prétendants les plus solides: le gouverneur de Floride Ron DeSantis et l'ancienne ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley.

Dans le New Hampshire, la primaire républicaine prévue le 23 janvier sera ouverte aux électeurs qui ne sont pas affiliés à l'un ou l'autre parti, ce qui pourrait bénéficier à une candidate perçue comme plus centriste telle que Nikki Haley.

"Nikki Haley compte particulièrement sur les démocrates et les libéraux pour infiltrer vos primaires républicaines", a cinglé mardi Donald Trump sur scène.

La compétition pour l'investiture républicaine s'achèvera formellement en juillet lors de la convention du parti conservateur, mais si l'ancien président l'emporte à nouveau au New Hampshire, il deviendra extrêmement difficile pour Nikki Haley comme pour Ron DeSantis de rester réellement dans la course.

- "Attaques mesquines" -

Reste que cette campagne ne sera pas de tout repos pour le grand favori. Inculpé dans quatre affaires au pénal, Donald Trump devra, comme mercredi, jongler dans les prochains mois entre meetings de campagne et rendez-vous judiciaires.

Bien que les poursuites qui le visent lui fassent risquer la prison, cela ne l'a pas desservi en Iowa.

Visé au total par au moins six procès civils et pénaux, le magnat de l'immobilier a jusqu'à présent transformé chacune de ses inculpations ou comparutions en tribune politique, multipliant les invectives virulentes contre la justice et le camp démocrate du président Joe Biden qu'il accuse de vouloir le faire condamner pour l'empêcher de gagner la présidentielle de novembre.

L'actuel président, dont la campagne peine à décoller, compte lui sur un effet repoussoir de son grand rival républicain auprès des électeurs indépendants, grandissant au fur et à mesure que la présidentielle se rapproche.

"Il faut travailler encore plus dur maintenant. Si Donald Trump est notre adversaire, nous devons nous attendre à des attaques mesquines, des mensonges sans fin et des dépenses pharaoniques", a écrit Joe Biden mardi dans un email sollicitant des dons pour une course à la Maison Blanche qui promet de battre tous les records financiers.

"Je reste la seule personne à avoir battu Donald Trump et je m'impatiente de le refaire", a-t-il encore assuré dans une vidéo publiée sur X (anciennement Twitter).

Le démocrate de 81 ans n'a guère de concurrence pour l'investiture de son parti, qui sera décidée en août, malgré l'effet négatif de son âge auprès des électeurs américains.

Les électeurs en question, dans leur grande majorité, disent ne pas vouloir d'un nouveau duel entre le président octogénaire et son prédécesseur septuagénaire. Mais sauf énorme surprise ou grave accident de santé de l'un ou de l'autre d'ici l'automne, ils n'y échapperont pas.

Par AFP


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