L'objectif est de "doubler nos capacités d'infrastructures en matière d'intelligence artificielle et de centres de données" dans le pays, a précisé le vice-président de son conseil d'administration, Brad Smith, lors d'une conférence de presse à Berlin.
Dans le détail, le groupe va "multiplier par deux" les capacités de ses centres de données de la région de Francfort (ouest) et construire de "nouvelles infrastructures" dans la région de Rhénanie du Nord Westphalie (ouest).
Il s'agit de son "plus gros investissement depuis quarante ans", soit l'arrivée du groupe en Allemagne, a ajouté M. Smith.
"Nous voulons permettre à l'économie allemande de profiter de l'intelligence artificielle pour renforcer sa compétitivité", a-t-il ajouté, qualifiant l'Allemagne de "centre extraordinaire d'innovation".
Le groupe américain va par ailleurs investir dans la formation de "plus de 1,2 million de personnes" dans ces domaines, et financer les infrastructures énergétiques nécessaires pour approvisionner ses installations.
Également présent à cette conférence de presse, le chancelier Olaf Scholz s'est félicité jeudi "d'une très bonne nouvelle pour la place économique allemande".
"De tels projets montrent à quel point l'Allemagne est attrayante pour les investisseurs", a-t-il ajouté, alors que le pays, actuellement en récession, craint pour l'avenir de son modèle économique.
Grâce à ses investissements majeurs dans OpenAI, le créateur de ChatGPT, Microsoft a pris une longueur d'avance dans le domaine de l'intelligence artificielle, qui fait l'objet de plus en plus de convoitise de la part des entreprises et des Etats.
Berlin veut se positionner dans le peloton de tête européen en la matière. La start-up allemande Aleph Alpha, l'un des principaux concurrents européens d'OpenAI, a levé en novembre 500 millions d'euros pour se développer.
Malgré cette somme record, son patron Jonas Andrulis s'est récemment estimé en "danger existentiel" face à la force de frappe de ses concurrents américains.
AFP
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