France/Électricité : le gouvernement renonce à appliquer l'augmentation des prix prévue au 1er août

  15 Juillet 2024    Lu: 206
France/Électricité : le gouvernement renonce à appliquer l

Le prix de l'électricité aurait dû mécaniquement augmenter en France au 1er août mais le gouvernement a décidé de renoncer à appliquer la hausse, annonce lundi la Commission de régulation de l'énergie (CRE). 

"Les évolutions prévues ne s'appliqueront pas au 1er août 2024", a indiqué dans un communiqué le régulateur, prenant acte de "l'intention" du ministre chargé de l'Énergie "de ne pas procéder à la publication" au Journal officiel des délibérations sur l'évolution du tarif d'utilisation des réseaux publics de distribution d'électricité (TURPE).

Cette hausse aurait été d'environ 1% pour les consommateurs et était liée au tarif d'acheminement du courant. Le gouvernement a désormais un délai de 2 mois "lui permettant de demander de nouvelles délibérations sur l'évolution" du TURPE, précise la CRE.

Une hausse relativement modeste comparée à l'augmentation du "prix repère du gaz" de 11,7% en juillet. Mais elle serait intervenue dans un contexte politique inflammable, alors que les prix de l'énergie, au plus haut en 2021-22 du fait de la reprise post-covid et de la guerre en Ukraine, ont agité les débats des élections européennes et législatives. Quant aux abonnés résidentiels ou entreprises en offres de marchés, l'impact sur la facture dépend des conditions de contrat. Mais les fournisseurs restent libres de répercuter l'évolution tarifaire ou non.

Baisse à venir de 10 à 15% en février 2025 ?
Le TURPE, une composante comptant pour environ un tiers de la facture, est le tarif qui rémunère les gestionnaires de réseau de transport de l'électricité (RTE) et de distribution (Enedis) pour l'utilisation de leur réseau, depuis le lieu de production du courant jusqu'aux compteurs des ménages et entreprises. Même s'il apparaît sur les factures d'électricité, le TURPE est en réalité payé par les fournisseurs d'électricité à Enedis et RTE. La hausse aurait été de 4,8% pour le distributeur Enedis et aurait été répercutée par une augmentation d'environ 1% pour les consommateurs.

En renonçant à appliquer l'évolution tarifaire décidée par la CRE, le gouvernement évite donc une seconde hausse, après celle de février de presque 10% dans le cadre de la sortie du coûteux bouclier tarifaire sur l'énergie. L'exécutif avait à l'époque relevé une taxe gouvernementale - l'accise - qui avait été réduite à son minimum à partir de fin 2021 pour alléger les factures pendant la crise énergétique.

Le ministre de l'Économie Bruno le Maire s'était engagé alors à ne pas augmenter davantage cette taxe durant le reste de l'année 2024. Le futur ex-locataire de Bercy a depuis annoncé une baisse à venir des factures d'électricité de 10 à 15% à cette échéance, en février 2025, sous l'effet de la forte baisse des prix sur les marchés de gros.

Source : francebleu.fr


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