Le Groupe d’Initiative de Bakou fait une déclaration sur la Violation des Principes Jeux Olympiques de Paris 2024

  27 Juillet 2024    Lu: 425
  Le Groupe d’Initiative de Bakou fait une déclaration sur la Violation des Principes Jeux Olympiques de Paris 2024

Le Groupe d'Initiative de Bakou a publié une déclaration sur la Violation des Principes Jeux Olympiques de Paris 2024.

L'AzVision présente en citant l'Azertac le texte intégral de la déclaration :

« La Charte olympique stipule que « le but de l’Olympisme est de mettre le sport au service du développement harmonieux de l’humanité en vue de promouvoir une société pacifique, soucieuse de préserver la dignité humaine ». Bien que le Président de la République française, Emmanuel Macron et son Gouvernement présente les Jeux Olympiques de Paris 2024 qui se tient actuellement en France comme « un moment de paix et d'espérance », la politique coloniale et néocoloniale de la France n’y laisse pas de place. Plusieurs informations de première main émanant des indépendantistes et nationalistes polynésiens, corses, mélanésiens, caribéens et antillais au sujet de situations discriminatoires dans les secteurs de l’emploi, de l’accès au logement, de l’exploitation des ressources naturelles ou encore par exemple de l’immigration massive organisée sous l’égide de Gouvernement Français ont été constatées. Ci-dessous nous vous présentons la liste non exhaustive des constats : - La mise en œuvre dans les territoires concernés d’une stratégie délibérée de mal développement économique qui organise, au profit des monopoles français, l’extrême dépendance alimentaire des populations (plus de 80% des produits alimentaires en provenance de la France), la cherté de la vie, la paupérisation (en Guyane 50% de la population vit sous le seuil de pauvreté) et le chômage massif, entraînant ainsi toutes sortes de dérives (violences, trafics d’armes et de drogues) qui hypothèquent gravement le futur de ces territoires; - La non ratification de Convention (n° 169) relative aux peuples indigènes et tribaux de 1989 (Guyane) ; - L’institution de l’hégémonie de la culture française et d’une politique d’assimilation qui relèguent au second plan les langues locales, de plus en plus menacées, et imposent aux enfants locaux des programmes scolaires français qui ne correspondent ni à l’histoire de peuples autochtones, ni à leurs géographies, ni à leurs cultures, ni à leurs ambitions pour leur futur ; - L’accaparement des terres (90% des terres guyanaises appartiennent à l’Etat français), la mainmise sur des millions de Km2 de Zones Économiques Exclusives (qui font de la France, avec 11 millions de Km2 de ZEE, la seconde puissance maritime mondiale), la colonisation de peuplement, laquelle, à travers les politiques de déportation de jeunes autochtones en France pendant des décennies, a largement contribué à une crise démographique sans précédent en Guadeloupe et en Martinique et le pillage des ressources naturelles; - L’instauration d’une justice coloniale à deux vitesses qui criminalise toute résistance et protège les corrompus (emprisonnement de jeunes luttant contre l’empoisonnement au chlordécone et le vol des terres en Martinique et Guadeloupe, juridictions d’exception pour les Corses qui jugent les prisonniers politiques sans leur reconnaître ce statut et traitement inégalitaire de leurs conditions de détention, l’arrestation de M. Herve Pinto, Président de l’Association Kollectif Jistiss Matinik) ; - La politique de la chaise vide depuis la réinscription de Polynésie sur la liste des pays à décoloniser ; - Le refus aux populations autochtones de se présenter sous la bannière de leurs pays aux Jeux Olympiques ; - L’utilisation de territoires sans la moindre consultation de leurs peuples - comme bases géostratégiques militaires dans les préparatifs de guerre des grandes puissances occidentales, notamment dans la zone indopacifique (Polynésie, Nouvelle-Calédonie), mais aussi dans la zone Caraïbes-Amériques (Guyane, Martinique, Guadeloupe) et en Corse (base de Solenzara) ; - Le non-respect au processus de décolonisation engagée par l’Accord de Nouméa et ainsi le déroulement d’un référendum illégal et le dégel du corps électoral tendant à rendre définitivement minoritaires les Kanaks chez eux.

Les nombreuses arrestations et les déportations de militant de la CCAT loin de leurs pays et de leur famille. Compte tenu ce qui précède, nous posons des questions rhétoriques et simples. Est-ce qu’au XXI siècle les Jeux Olympiques qui est « un moment de paix et d'espérance” peuvent être déroulés dans un pays qui pratique la soumission des peuples à l’assujettissement ? Est-ce que le pays hôte des Jeux Olympiques ne pourrait-il enlever les restrictions imposées sur la liberté en Kanaky, libérer les prisonniers politiques pour qu’ils puissent de jouir dudit « moment de paix » chez soi avec ses familles, ses enfants mineurs? »


Tags: Azerbaïdjan   JO2024  


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