«Le temps est venu de la manifestation finale», a lancé dimanche Asif Mahmud, un des leaders du mouvement étudiant à l'origine de la contestation, en appelant à marcher sur la capitale. Au moins 300 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations en juillet, selon un bilan de l'AFP à partir de données de la police, de responsable et de sources hospitalières.
Un vaste dispositif de sécurité a été déployé à Dacca, où les rues conduisant au bureau de la première ministre Sheikh Hasina ont été barricadées par la police et l'armée avec du fil barbelé. Dans le pays, un couvre-feu est entré en vigueur dimanche soir. La connexion à l'internet mobile a été strictement limitée. Les 3500 usines ont fermé. Dimanche, de nouveaux heurts entre opposants à Sheikh Hasina, forces de l'ordre et partisans du parti au pouvoir ont fait au moins 94 morts dans tout le pays.
C'est le bilan le plus lourd en une seule journée depuis le début des manifestations antigouvernementales il y a un mois dans ce pays musulman de 170 millions d'habitants où les étudiants contestent, sur fond de chômage aigu des diplômés, les faveurs dont bénéficient les proches du pouvoir pour devenir fonctionnaires. Parmi les morts figurent au moins 14 policiers, selon le porte-parole de la police, Kamrul Ahsan. Les camps rivaux se sont affrontés à coups de bâton et de couteau et les forces de l'ordre ont tiré à balles réelles. Un commissariat à Enayetpour (Nord-Est) a été pris d'assaut et 11 policiers tués, selon la police.
afp
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