Les spéculations, encore non étayées à cette heure sur l’origine et la religion du principal suspect, sont à la racine d’une grande vague d’émeutes à caractère xénophobe. Après une semaine de manifestations, 378 personnes ont été arrêtées selon la fédération des responsables des forces de police britanniques.
Nombreux s’interrogent sur les capacités d’action du nouveau dirigeant présenté par le média en ligne Politico Europe comme quelqu’un de nature "ordinaire et terne". Andrew Rawnsley, commentateur politique du Guardian (gauche), s’empare de la question à travers une tribune qu’il titre ainsi : "Mettre un coup d’arrêt à la violence de l’extrême droite est une, précoce mais révélatrice, mise à l’épreuve de la force de caractère de Keir Starmer."
Le défi est de taille lorsque l’on regarde l’ampleur et la violence des manifestations que The Times, journal généraliste de centre droit, permet de mesurer en racontant l’assaut d’un hôtel hébergeant des demandeurs d’asile à Rotherham, une ville du comté de York. "En dépit de la police montée et des agents anti-émeutes, des hommes cagoulés ont brisé la vitre de la salle à manger […] et se sont faufilés dans les couloirs où vivent 130 migrants, terrifiés par la situation. Un groupe de huit émeutiers, faisant partie d’un rassemblement de 500 personnes, a également mis le feu au bâtiment et bloqué une sortie de secours", peut-on lire. "Ils sont venus à mon étage et m’ont frappé jusqu’à ce que la police les chasse dans le couloir", témoigne dans les colonnes du média britannique, un demandeur d’asile victime de l’intrusion. (Lexpress.fr)
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