Nucléaire : Grossi (AIEA) compte s'entretenir avec le président iranien d'ici novembre

  09 Septembre 2024    Lu: 255
Nucléaire : Grossi (AIEA) compte s

Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, espère pouvoir s'entretenir avec le nouveau président iranien Massoud Pezeshkian d'ici novembre afin d'améliorer la coopération entre l'Iran et l'AIEA.

Plusieurs différends de longue date pèsent sur les relations entre la République islamique et l'AIEA, notamment l'exclusion par Téhéran des experts en enrichissement d'uranium de l'équipe d'inspection et son incapacité à expliquer les traces d'uranium trouvées sur des sites non déclarés.

"Il (Pezeshkian) a accepté de me rencontrer au moment opportun", a déclaré Rafael Grossi lors d'une réunion trimestrielle du conseil des gouverneurs de l'agence, qui regroupe 35 pays, se référant à un échange avec Massoud Pezeshkian après son élection en juillet.     Les négociations sur le nucléaire étant sur pause, entre l'élection présidentielle iranienne et l'élection présidentielle américaine du 5 novembre, Rafael Grossi a également exprimé le souhait de progresser rapidement.      "J'encourage l'Iran à faciliter une telle rencontre dans un avenir assez proche afin que nous puissions établir un dialogue constructif qui conduise rapidement à des résultats concrets", a-t-il souligné.

Prié de dire si cette rencontre interviendrait après la présidentielle américaine, Rafael Grossi a répondu : "Non, j'espère que ce sera avant".

Les résolutions de l'AIEA exigeant de l'Iran une coopération immédiate dans le cadre de l'enquête sur les traces d'uranium et l'appelant à cesser d'interdire l'accès aux inspecteurs ont été suivies de peu d'effet. Les rapports trimestriels de l'AIEA consultés par Reuters le 29 août ne montrent aucun progrès.

En réponse à la dernière résolution de l'AIEA en juin, l'Iran a annoncé un renforcement de sa capacité d'enrichissement, en installant davantage de centrifugeuses sur ses sites de Natanz et de Fordow. 

Selon les derniers rapports de l'AIEA, l'Iran avait installé huit nouvelles cascades de centrifugeuses IR-6 avancées, sans les mettre en service, sur le site de Fordow où l'enrichissement atteint une pureté de 60%, proche des 90% de l'uranium militaire. Sur son site souterrain plus important de Natanz, qui enrichit jusqu'à 5%, 15 nouvelles cascades d'autres modèles avancés ont été activées.

"Ce que nous constatons, c'est qu'il y a des travaux en cours, mais rien qui indique une précipitation dans la mise en œuvre rapide d'une forte augmentation de production d'enrichissement", a déclaré Rafael Grossi. (Reuters)


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