Si ces pays «ignorent la bonne volonté (...) de l'Iran et mettent des mesures non constructives à l'ordre du jour de la réunion du Conseil des gouverneurs par le biais d'une résolution, l'Iran réagira en conséquence et de manière appropriée», a affirmé Abbas Araghchi lors d'un appel téléphonique avec le chef de l'AIEA, Rafael Grossi, rapporté par l'agence officielle Irna.
Les pays européens et les États-Unis ont déposé une résolution condamnant le manque de coopération de l’Iran dans le dossier nucléaire, malgré une mise en garde de Téhéran, au moment où s’ouvre mercredi à Vienne une réunion de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Paris, Berlin et Londres (E3) associés à Washington ont formellement soumis le texte en vue d’un vote probablement jeudi, selon des sources diplomatiques interrogées par l’AFP. «Cette initiative (...) ne fera que compliquer le problème», a averti le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, lors d’un appel téléphonique avec son homologue français, Jean-Noël Barrot, rapporté mercredi par Téhéran, alors que doit s’ouvrir à Vienne le conseil des gouverneurs de l’AIEA.
La volonté des Occidentaux d’accentuer la pression sur l’Iran nuit à «l’atmosphère positive» des échanges entre Téhéran et l’AEIA, a estimé Abbas Araghchi. Le chef de l’instance onusienne, Rafael Grossi, s’est rendu vendredi sur deux importants sites nucléaires en Iran. Selon un rapport confidentiel de l’instance onusienne, Téhéran, qui affirme vouloir lever «doutes et ambiguïtés» sur son programme nucléaire controversé, y a initié des préparatifs pour stopper l’expansion de son stock d’uranium hautement enrichi.