"Nous vivons dans un monde ravagé par des conflits violents, dont on ne ne voit pas le bout, qui brisent des vies et poussent les gens à fuir désespérément en quête de sécurité", a déploré le chef de l'agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, dans un communiqué.
Le HCR cherche à obtenir 10,25 milliards de dollars l'année prochaine pour faire face aux crises qui s'intensifient.
Une conférence des donateurs à Genève a permis de récolter mardi 1,14 milliard de dollars de promesses gouvernementales - les engagements du secteur privé portant le total des promesses à 1,5 milliard de dollars.
"Le soutien résolu aux réfugiés et autres personnes déplacées de force manifesté aujourd'hui résonne comme un indispensable message de solidarité et d'humanité", a salué Filippo Grandi dans un discours. "Les promesses faites sont autant d'engagements à sauver des vies, rendre leur dignité et donner de l'espoir à des millions de personnes."
Selon le HCR, les déplacements forcés atteignent des "niveaux sans précédent", avec environ 123 millions de personnes déplacées dans le monde.
Plus de 139 millions de personnes déplacées de force pourraient avoir besoin de la protection et de l'assistance du HCR l'année prochaine, en raison de "l'aggravation des conflits, l'intensification des catastrophes naturelles et (des) crises en cours", a estimé l'agence.
"Les solutions durables restent toutefois inaccessibles pour beaucoup. Les réfugiés le sont en moyenne pendant 20 ans avant de retrouver leur foyer et la plupart des déplacés internes pendant plus d'une décennie", a-t-elle expliqué.
Bien que les engagements d'aide humanitaire soient "très fragiles", "nous ne pouvons pas nous permettre d'abandonner", a insisté M. Grandi.
AFP
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