Poutine a abordé, jeudi à Moscou, les derniers développements en Syrie lors de sa conférence de presse annuelle et de l'émission "Ligne directe".
"Auparavant, par exemple, nos amis iraniens nous demandaient de les aider à transférer leurs unités sur le territoire syrien ; aujourd'hui, ils nous demandent de les évacuer de ce territoire. Nous avons évacué 4 000 combattants iraniens à Téhéran à partir de la base de Hmeimim", a-t-il déclaré.
Le président russe a également indiqué que lors de la chute du régime Baas, 350 combattants anti-régime sont entrés dans Alep, tandis que 30 000 soldats du régime Assad et des troupes pro-iraniennes se sont retirés sans combattre.
"Les troupes gouvernementales, ainsi que les unités dites pro-iraniennes, ont battu en retraite sans opposer de résistance, ont fait sauter leurs positions et sont parties", a-t-il dit.
Interrogé sur un éventuel départ de la Russie de ses bases en Syrie, Vladimir Poutine a répondu ne pas le savoir pour l'instant.
"Nous devons décider nous-mêmes de l'évolution de nos relations avec les forces politiques qui contrôlent aujourd'hui et contrôleront à l'avenir la situation dans ce pays. Nos intérêts doivent coïncider", a-t-il ajouté.
Il a également proposé d'utiliser les bases de Moscou à Hmeimim et à Tartus pour acheminer l'aide humanitaire.
Le président russe Poutine a regretté l’attitude d'Israël quittera la Syrie qui, au lieu de quitter la Syrie, y envoie des troupes supplémentaires.
Vladimir Poutine a également déclaré n'avoir pas parlé au chef du régime syrien déchu, Bachar al-Assad, depuis que ce dernier a obtenu l'asile en Russie.