Bakou accueille une conférence internationale portant sur le thème « La France et le conflit arméno-azerbaïdjanais »

  31 Janvier 2025    Lu: 147
  Bakou accueille une conférence internationale portant sur le thème « La France et le conflit arméno-azerbaïdjanais »

Bakou a accueilli ce vendredi une conférence internationale portant sur le thème « La France et le conflit arméno-azerbaïdjanais ».

Le président du Conseil d'administration du Centre d'analyse des relations internationales, Farid Chafiyev, est intervenu lors de la conférence, organisée par le Centre d'analyse des relations internationales.

Farid Chafiyev a fait savoir que qu’il y avait effectivement une crise avec la France. Selon lui, bien que la France elle-même soit responsable de cette crise, la coopération entre les deux pays en matière économique et énergétique se poursuit.

Il a ajouté que le facteur arménien en France jouait un grand rôle dans la tension des relations et l’Azerbaïdjan n’en était pas l’initiateur.

Farid Chafiyev a souligné qu’il existait en Azerbaïdjan une attitude normale à l’égard de la culture et de la langue françaises.

La conférence s'est ensuite poursuivie avec des panels.

La députée du Milli Medjlis, membre du Conseil d'administration du Centre d'analyse des relations internationales, Gulchen Pachaïeva, a évoqué l’histoire de ce conflit lors du panel intitulé « Le lien historique de la France avec le conflit arméno-azerbaïdjanais ».

Christian Vallar, professeur de droit public à l’Université Côte d'Azur, a fait savoir que la France était l’un des premiers pays à reconnaître l’indépendance de l’Azerbaïdjan.

« La France, l’un des co-présidents du Groupe de Minsk de l’OSCE, tentait de rester neutre par rapport au conflit passé. Elle a voté une fois en faveur de la résolution de l’APCE concernant les territoires occupés de l’Azerbaïdjan », a dit Christian Vallar.

Selon lui, les anciens présidents français Nicola Sarkozy et Jacques Chirac donnaient la préférence aux liens avec l’Azerbaïdjan.

« Mais désormais, la situation entre Paris et Bakou a un peu changé. La cause de cette crise est qu’Emmanuel Macron s’est rendu en Arménie en 2018 et n’est pas venu en Azerbaïdjan », a précisé le professeur.

Gil Mihaely, directeur de la publication de Conflits, a souligné que pour évaluer objectivement les relations entre la France et l’Azerbaïdjan, il était important de prendre en compte les liens émotionnels entre les deux pays. « La fondation du Lycée français de Bakou, ainsi que les projets effectués par l’Azerbaïdjan en matière d’opéra et de culture témoignent du respect pour la France », a ajouté Gil Mihaely.

« Avec l’effondrement de l’Union soviétique, la diaspora arménienne en France a élargi ses activités et tenté de porter la question du Karabagh au niveau international. Au fil du temps, la diaspora arménienne est devenue un outil politique et a renforcé encore plus ses relations avec les hommes politiques français », a-t-il affirmé.

Toural Gandjaliyev, député du Milli Medjlis, Mammadagha Bakhychov, professeur de l’Université d’Etat de Bakou, Vassif Husseynov, chef de département du Conseil d'administration du Centre d'analyse des relations internationales, Assim Mollazadé, député du Milli Medjlis, Morgan Caillet, chercheur indépendant, fondateur du think tank Eurasiapeace, et Jean-Emmanuel Medina, avocat au barreau de Strasbourg, ont pris la parole lors des panels. (Azertac)


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