La proposition de résolution défendue par Laure Miller (Ensemble pour la République) a été adoptée par l'ensemble des 23 députés présents dans l’hémicycle. TikTok, « c'est plus de 15 millions d'utilisateurs mensuels en France » et de nombreux enfants de 12 ans et moins possèdent un compte, « alors même que le réseau social est normalement interdit aux moins de 13 ans », a alerté la députée.
C'est aussi « le réseau social à la politique de modération la plus opaque et très probablement la plus inefficace », a-t-elle argué.
La commission d'enquête peut durer jusqu'à six mois, et devra notamment déterminer selon Mme Miller, « si l'application encourage ou non le passage à l'acte suicidaire et d'automutilation », ou si elle amplifie « la mise à disposition des contenus hypersexualisés » qui « favoriseraient le développement de troubles ».
La résolution a été soutenue sur tous les bancs : « TikTok est une machine à sous de dopamine », a critiqué Arthur Delaporte (PS). « Sept familles (...) ont déposé plainte contre TikTok devant la justice française pour provocation au suicide et propagande aux publicités des moyens de se donner la mort », a souligné Caroline Parmentier (RN).
La commission ne peut enquêter sur une affaire judiciaire en cours, mais elle s'emploiera par exemple à déterminer si l'application propose davantage ou non de contenus dangereux aux personnes vulnérables.
afp