Dormir plus pour gagner plus?
Une façon pour l’entreprise de rémunérer ses collaborateurs qui soignent leur sommeil qui est considéré comme un facteur clef de l’efficacité au travail. «Être présent sur le lieu de travail et prendre les meilleures décisions figurent dans les principes de base de l’entreprise. Vous ne pouvez pas y être préparé si vous êtes à moitié endormi», justifie Mark Bertolini.
L`intrusion des objets connectés
Difficile de lui donner tort. Une étude scientifique assure par exemple que dormir six heures par nuit pendant douze jours revient à réduire ses performances cognitives et physiques à celle d’un individu éveillé vingt-quatre heures d`affilée ou à une personne ivre. Atnea a donc mis en place un programme de promotion du sommeil avec des chercheurs de l’Université Duke.
Il ressemble fort à une intrusion supplémentaire de l’entreprise dans la vie du salarié. D’autant que ce contrôle du sommeil se fait, entre autres, avec FitBit, le célèbre bracelet connecté qui synchronise les données personnelles du salarié avec la plate-forme de bien-être de l’entreprise.
Un système facile à contourner
Certains ont relevé que ce contrôle pouvait pénaliser ceux qui étaient contraints de se relever la nuit pour des raisons médicales ou bien des parents qui ont des enfants en bas-âge. Mais d’autres ont noté que le système pouvait être contourné par les salariés qui peuvent non seulement corriger rétroactivement les journaux de sommeil de l’application FitBit, mais aussi parce qu’une longue période de lecture ou de télévision peut être considéré par le bracelet comme une période de sommeil.
Enfin, si le salarié peut certes gagner de l’argent avec ce système, il y perdra certainement davantage en liberté. Car si un salarié connecte un bracelet à son entreprise pour qu’elle puisse apprécier son temps de sommeil, le même est déjà probablement sollicité par ses mails professionnels. Des injonctions qui se soucient généralement assez peu des cycles de sommeil de son destinataire.