« Nos nouvelles projections de croissance seront nettement révisées à la baisse, mais nous n'y parlerons pas de récession », a indiqué la responsable.
Depuis janvier, l'institution monétaire a fixé la croissance mondiale à +3,3 % pour 2025, soit un niveau en hausse de +0,1 point de pourcentage par rapport à ses prévisions d'octobre.
La raison de cette dégradation des perspectives du FMI vient de la guerre commerciale lancée par les États-Unis. Le président américain a en effet augmenté depuis début avril les droits de douane de 10 % sur l'ensemble des produits entrant sur son sol, et même jusqu'à 145 % sur les produits chinois. Pékin a rendu la monnaie de sa pièce en instaurant à son tour 125 % de taxes douanières supplémentaires aux produits américains.
« Cela aura des conséquences, estime Kristalina Georgieva. Car pendant que les grands s'affrontent, les plus petits pays sont pris entre deux feux. La Chine, l'Union européenne et les États-Unis sont les plus gros importateurs. La conséquence ? La taille importe et ils sont capables de provoquer d'énormes retombées sur le reste du monde », a-t-elle alerté.
D'autant plus que la situation n'est pas figée. Donald Trump envisageait initialement de mettre en place des droits de douane réciproques, avant de finalement suspendre la mesure pour 90 jours. Et il menace depuis régulièrement d'imposer de nouvelles taxes douanières sur certains secteurs. S'il n'est pas encore passé à l'offensive pour le moment, on sait à quel point le dirigeant américain est imprévisible.
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