Le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte souhaite que les pays de l'Alliance consacrent au moins 3,5% de leur Produit intérieur brut (PIB) à des dépenses militaires stricto sensu d'ici 2032, mais aussi 1,5% à des dépenses de sécurité, plus larges, comme les infrastructures. Ce dernier objectif est plus facilement atteignable, particulièrement pour les pays les plus en retard.
Sur ce point, Jean-Noël Barrot a suggéré que ce pourcentage était également à la portée de la France, qui consacre actuellement environ 2% de son PIB à des dépenses militaires. «L'objectif de 3,5% est le bon montant pour les dépenses de base en matière de défense», a-t-il expliqué. «Mais cela s'accompagne de dépenses qui vont concourir à l'augmentation de notre capacité de défense, qui ne sont pas des dépenses de défense directes, mais qui doivent être réalisées», comme la cybersécurité ou la mobilité militaire, a-t-il souligné.
Son homologue allemand a également affirmé ce jeudi que Berlin était prêt à «suivre» le président américain Donald Trump dans sa volonté que tous les pays membres de l'Alliance se fixent comme objectif de consacrer 5% de leur PIB à la défense. «Nous allons, bien sûr, en reparler aujourd'hui. Mais il faut regarder le résultat. Et le résultat est que ce sont les 5% que le président Trump a demandé. Et nous le suivons sur ce point», a déclaré Johann Wadephul lors de cette réunion. Fin 2024, 22 pays de l'Otan ont atteint l'objectif de 2% de dépenses militaires, retenu en 2014 lors d'un précédent sommet de l'Alliance. Plusieurs pays, dont l'Italie, l'Espagne ou la Belgique, sont encore très en deçà, mais ont toutefois promis de l'atteindre cette année. (AFP)