Adepte des performances artistiques à caractère politique, il s`était cloué la peau des testicules sur les pavés de la place Rouge en face du Kremlin en 2013 et s`était cousu la bouche en 2012 en soutien aux jeunes femmes du groupe Pussy Riot, condamnées pour une "prière punk" contre Vladimir Poutine à la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou.
Lors d`une audience préliminaire marquant le début de son procès, le tribunal moscovite chargé de l`affaire a prolongé sa détention jusqu`au 20 octobre, a annoncé aux journalistes son avocate Olga Dinzé.
L`avocate a par ailleurs rejeté l`accusation de "dégradation d`un site du patrimoine culturel", les portes incendiées par l`artiste datant selon elle de 2008.
La justice avait d`abord accusé M. Pavlenski de "vandalisme motivé par la haine idéologique" avant d`opter pour les charges actuelles. "Nous préférons (l`accusation de vandalisme motivé par) la haine idéologique car c`est impossible de ressentir quoi que ce soit d`autre envers la Loubianka", siège de l`ex-KGB, a déclaré Mme Dinzé.
A plusieurs reprises, Piotr Pavlenski a demandé que son délit soit requalifié en "acte terroriste", ce que la justice a refusé.
Actuellement incarcéré dans la prison de Boutyrka à Moscou, il a passé un mois à l`institut psychiatrique Serbsky pour une expertise à l`issue de laquelle les experts l`ont déclaré "sain d`esprit".
Pavlenski est également sous le coup de poursuites judiciaires pour avoir brûlé des pneus à Saint-Pétersbourg en 2014, en écho à ceux brûlés par les manifestants pro-européens du Maïdan à Kiev.
Dans cet autre procès, Piotr Pavlenski a fait venir mercredi des personnes présentées comme des prostituées pour témoigner. "Pavlenski considère ce procès comme une farce", a commenté son avocate Olga Dinzé.
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