Des scientifiques percent le mystère du long cou de la girafe

  18 Mai 2016    Lu: 618
Des scientifiques percent le mystère du long cou de la girafe
Pour la première fois, des scientifiques ont analysé et comparé en détails l’ADN des girafes pour comprendre d’où venait leur cou si long. Ce mystère étonne l’humanité depuis plus de 9000 ans.
La girafe est l’un des plus grands mammifères de la planète. Elle est tout du moins la seule à pouvoir se targuer d’avoir une tête à plus de deux mètres au-dessus de son corps. Cette étonnante créature fascine l’humanité depuis plus de 9000 ans.

Licorne, chameau-léopard… les théories ont abondé sur cette grande dame de la savane africaine. Loin d`être surnaturelle, elle présente pourtant le même nombre de vertèbres cervicales que les autres animaux de sa classe – y compris l’homme – bien que la taille de ses os soit beaucoup plus importante.

Une étude inédite de l’ADN

Le 17 mai, des chercheurs de l’université d’état de Pennsylvanie et du Nelson Mandela African Institute of Science and Technology en Tanzanie ont publié des résultats inédits sur la nature de cette grande perche léopardée. Et il aurait fallu 20 millions d’années pour que son cou s’allonge de la sorte.

En analysant pour la première fois le génome (ce qui se cache dans l’ADN d’une espèce ou d’un individu) de la girafe, les scientifiques ont isolé 70 gènes qui distinguent le grand animal des autres mammifères, et notamment de son plus proche cousin au cou ras : l’okapi. En observant ces gènes, ils ont cherché à comprendre l’origine des proportions longilignes de l’animal.

Des super-gènes qui boosteraient la croissance

La girafe serait ainsi dotée de gènes "turbo-chargés" qui permettraient à l’embryon de s’allonger de façon spectaculaire au niveau des os. Ces gènes expliqueraient également la puissance du débit cardiaque chez l’ongulé (60 litres par minute contre 20 litres pour l’homme), dont le sang doit s’acheminer sur plusieurs mètres pour atteindre le cerveau.

Ces conclusions n’expliquent cependant pas la mutation de ces gènes. Le dernier ancêtre commun avec l’okapi aurait vécu il y a 11,5 millions d’années. Les girafes ont ensuite évolué en s’élevant jusqu’à près de 6 mètres au-dessus du sol.

Parmi les grandes théories, Lamarck pensait que les girafes avaient transmis ce trait physique à leur descendance à force de tendre leurs cous. Darwin, quant à lui, défendait la sélection naturelle : après une famine, seuls les grands individus auraient survécu pour pouvoir se nourrir en hauteur. En somme, la girafe n’a pas encore livré tous ses secrets.

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