La CGT a demandé "à ce que les raffineries arrêtent leurs installations de produits pétroliers", par conséquent, six raffineries sur huit sont à l`arrêt ou en phase d`arrêter, a fait savoir Emmanuel Lépine, responsable de la branche pétrole à la CGT.
"En quelque sorte, on coupe la source", a affirmé le responsable syndical, estimant toutefois que "le but n’est pas de créer la pénurie, mais d’obtenir le retrait du projet de loi travail".
L`arrêt de travail dans les raffineries a pourtant provoqué des situations de pénurie dans de nombreuses stations essence en France, en particulier dans le sud. Selon Alain Vidalies, secrétaire d`Etat aux Transports, 1 500 sur les 12 000 stations de France étaient en rupture totale ou partielle de stocks de carburant dimanche.
Lépine a pourtant insisté sur le fait que la grève dans les raffineries ne concerne pas l`industrie pétrolière mais est en lien avec le projet de loi travail, pour laquelle le gouvernement français a décidé de recourir à l`article 49-3 de la Constitution, lui permettant de faire adopter le texte sans vote.
"Nous ne demandons pas quelque chose pour la profession pétrole pour l’instant. Ce que nous demandons, c’est que les salariés de l’ensemble des secteurs économiques puissent venir nous rejoindre dans la grève parce que ce ne sont pas les raffineurs seulement qui vont obtenir le retrait du projet de la loi travail. Il faut que les grèves s’étendent", a ainsi précisé le responsable de la CGT.
Et d`ajouter: "Le blocage c’est la conséquence de l’entêtement du gouvernement à ne pas répondre aux demandes des gens. On est face à un gouvernement particulièrement radicalisé... Le gouvernement n’a pas entendu les partenaires sociaux en mars, il a refusé d’entendre les députés en utilisant le 49-3, il a refusé d’entendre les manifestants et aujourd’hui il refuse d’entendre les grévistes".
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