28 jours d`expérience
Selon la BBC, les embryons pourront mûrir pendant 28 jours, suite à quoi l’expérience prendra fin et les tissus seront analysés pour connaître leur viabilité. Pablo Ross, membre de l’équipe de recherche explique : «notre espoir est que cet embryon de porc se développera normalement mais le pancreas sera conçu presque exclusivement sur des cellules humaines et pourrait être compatible avec un patient pour une transplantation».
Une technique appelée la modification du gène de CRISPR serait utilisée au tout début du procédé, supprimant ainsi l’ADN à partir d’un embryon de porc nouvellement fécondé. Ensuite, des cellules souches pluripotentes induites (CSPi) sont injectées dans l’embryon pour devenir des cellules aptes à se développer dans tous les tissus du corps.
Une expérience controversée
Bien qu’il pourrait apporter une alternative importante au don d’organe traditionnel, ces travaux sont très controversés aux Etats-Unis, au point que l’année dernière le National Institutes of Health a imposé un moratoire sur le financement de ces expériences. La préoccupation principale est que les cellules humaines pourraient migrer vers le cerveau du porc, le rendant d’une manière ou d’une autre «plus humain». De plus, les défenseurs de la cause animale s`émeuvent de «l`ouverture d`une nouvelle source de souffrance animale».
Pourtant, pour Walter Low, professeur au département de neurochirurgie de l’Université du Minnesota, les porcs sont «un incubateur biologique» idéal pour la culture d’organes humains et pourraient permettre de créer, outre le pancréas, des cœurs, foies, reins, poumons et cornées.
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