Le Grand Prix d`Europe en questions - VIDEO
L`Azerbaïdjan est une ancienne république de l`URSS, située dans le Caucase, sur la ligne de division entre l`Europe et l`Asie, bordée par la Turquie à l`ouest, la Russie au nord et l`Iran au sud. Indépendant depuis août 1991, l`Azerbaïdjan compte 10 millions d`habitants, sa capitale, Bakou, en regroupant un peu plus de deux millions. Même si géographiquement, les limites de l`Europe sont toujours discutées, l`Azerbaïdjan est officiellement en Europe, le pays est par exemple membre de l`UEFA. Il est donc compréhensible qu`il accueille le Grand Prix d`Europe, dont la dernière édition a eu lieu à Valence en 2012.
Pourquoi on est là?
A l`image du Qatar, mais dans une bien moindre mesure pour le moment, l`Azerbaïdjan cherche à asseoir sa légitimité internationale grâce au sport, et ne veut plus être connu uniquement pour ses ressources pétrolières, ou ses manquements aux droits de l`homme. Le pays a accueilli la première édition des Jeux européens en juin 2015, et s`apprête donc à organiser son premier événément international avec ce Grand Prix de F1. Bien sûr, la volonté de Bernie Ecclestone d`étendre encore un peu plus les ailes de son sport n`est pas étrangère à cette implantation en Europe de l`est. Le patron de la FOM avait annoncé la venue à Bakou en 2014, pour remplacer le GP de Corée du Sud.
A quoi ressemble le circuit?
Le circuit de Bakou est tracé au coeur de la capitale azerbaïdjanaise, il mesure 6,003 km (le second plus long de la saison après Spa) et comporte 20 virages, dont plusieurs à 90°. Tracé par le célèbre architecte allemand Hermann Tilke, il propose une partie sinueuse située dans la vieille ville, avant de prendre une avenue qui longe le bord de la mer Caspienne sur plus de 2km. Si la partie lente devrait ressembler à Monaco, on prévoit également une vitesse de pointe de 340km/h sur la très longue ligne droite.
A quelle course s`attendre?
Virages à 90°, très longue ligne droite, piste très étroite par endroits, très large à d`autres, le circuit de Bakou sera très exigeant, en termes de concentration pour les pilotes, mais également pour les voitures (freins, moteur, ERS). Tout le monde va découvrir le tracé et les premiers essais libres seront primordiaux pour bien lancer le week-end. A priori, comme avant chaque Grand Prix, les Mercedes font figure de favorites, et les Red Bull, en regain de forme depuis quelques semaines, devraient souffrir dans la ligne droite. «Nos simulations montrent qu`on devrait perdre 1"2 par tour à cet endroit», précise Helmut Marko.
Ils en pensent quoi?
Sebastian Vettel (Ferrari): «Ce devrait être très excitant. J`aime beaucoup les circuits en ville. Habituellement, ils sont très piégeux, bosselés, difficiles, étroits. J`espère que Bakou remplira ce cahier des charges.»
Daniil Kvyat (Toro Rosso): «La première chose qui frappe concernant le circuit, c`est la longue ligne droite, qui va du virage 16 au virage 1. Il y a également l`enchaînement de quatre virages à 90° au début du tour, et ensuite c`est très excitant, on s`engouffre dans la vieille ville sur une piste très étroite. Il faudra être très précis.»
Fernando Alonso (McLaren): «Le circuit est un mix des deux mondes (tracé en ville et traditionnel), et j`ai hâte de voir ce que ça va donner. Nous sommes tous dans l`inconnu, mais j`ai pu rouler en simulateur et il y a beaucoup d`éléments qui rendent ce circuit unique (les murs médiévaux au bord de la piste, les virages anti-horaires, très peu de dégagement). Tout cela devrait offrir une course très excitante.»
Sergio Perez (Force India): «Je ne suis jamais allé en Azerbaïdjan, c`est une nouvelle aventure. C`est bien pour notre sport d`aller dans de nouveaux pays, à la découverte de nouveaux fans. Il sera important d`apprendre rapidement le circuit, la marche avec les ingénieurs et les premiers essais seront cruciaux. En quelques tours seulement il faudra être capable d`aller vite.»