Contrairement au Comité international olympique (CIO), qui avait choisi d`autoriser les sportifs russes à participer aux JO de Rio sous certaines conditions, le comité international paralympique a lui choisi la plus grande sévérité possible en excluant de facto le pays entier des Jeux paralympiques. La décision, prise à l`unanimité, "a été basée sur le fait de savoir si la Russie pouvait respecter ses obligations vis à vis du code mondial antidopage. Et la Russie ne remplit pas les critères", a expliqué le président du Comité.
De nouvelles analyses antidopage. Dans le rapport McLaren, dévoilé le 18 juillet dernier et qui traitait du dopage organisé en Russie à l`occasion des Jeux olympiques de Sotchi en 2014, figuraient également 35 échantillons de sportifs paralympiques ayant été trafiqués pour devenir négatifs. "Les équipes du professeur McLaren nous ont transmis les identités des 35 sportifs concernés. Il est apparu depuis que dix autres échantillons étaient concernés. En tout, et pour le moment seulement, il y a donc 45 échantillons échangés qui concernent 44 athlètes paralympiques", a précisé Philip Craven. Devant "une telle tricherie, l`IPC a décidé de procéder à la réanalyse de l`ensemble des échantillons des sportifs paralympiques russes collectés dans le cadre des jeux Paralympiques de Sotchi", a-t-il également ajouté.
Une décision "dépassant l`entendement" pour les Russes. Immédiatement après cette annonce de l`IPC, le ministre russe des Sports, Vitali Moutko, s`est indigné, dénonçant une décision qui "dépasse l`entendement". "C`est une décision sans précédent. Je ne comprends pas sur quoi elle se base", a-t-il développé, promettant un "soutien exhaustif" au comité paralympique russe.
Selon le droit, la décision du comité international paralympique peut être contestée par la Russie devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne. La Russie possède 21 jours pour déposer son recours, alors que les jeux Paralympiques débuteront à Rio dans un mois jour pour jour.
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