Alors que les Occidentaux rechignent à soutenir le régime d`Erdogan, cette visite marque un rapprochement stratégique entre la Turquie et la Russie. Vladimir Poutine a été l`un des premiers dirigeants étrangers à téléphoner au président turc pour condamner le coup d`État et, sans surprise, il n`a pas montré les états d`âme des leaders européens sur la répression qui s`en est suivie. Leurs différends sur la gestion de la guerre en Syrie passent donc désormais à l`arrière-plan.
Reprise des échanges économiques
À la clef, une reprise des échanges économiques. Selon le Kremlin, ils ont chuté de 43% à près de 5,5 milliards d`euros de janvier à mai. Conséquences des mesures de rétorsions imposées par la Russie lorsqu`un de ses avions de chasse a été abattu en novembre dernier par l`aviation turque.
Côté tourisme, Moscou a déjà levé ses sanctions. Les vols des compagnies charters à destination de la Turquie vont reprendre d`ici quelques jours. Il ya urgence. La Turquie était jusqu`à l`an dernier, la deuxième destination des russes et leurs arrivées s`étaient effondrées de 93% en juin sur un an.
Au cœur des négociations également deux grands projets énergétiques : le gazoduc TurkStream qui doit relier la Russie à la Turquie via la mer noire et qui doit permettre à la Russie d`exporter son gaz vers l`Europe, en évitant l`Ukraine. Un projet à plus de 11 milliards d`euros. Sans compter la centrale nucléaire d`Akkuyu qui doit être construite en Turquie avec des financements russes. Deux programmes gelés depuis plusieurs mois.
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