Lors d`un test réalisé sur un petit nombre de patients, le Fevipiprant, développé par le groupe pharmaceutique suisse Novartis, a entraîné une diminution notable de l`inflammation des voies respiratoires chez des patients atteints d`asthme sévère, rapporte l`étude.
Ce résultat été qualifié de "prometteur" par plusieurs experts qui ont toutefois souligné que des essais plus complets et plus longs seraient nécessaires avant que ce médicament puisse être proposé aux malades.
La plupart du temps d`origine allergique, l`asthme touche environ 6 à 7% de la population adulte et environ 10% des enfants de moins de dix ans. Soit au total quelque 5 millions de personnes au Royaume-Uni et 4 millions en France où il provoque quelque 900 décès par an.
La prise en charge consiste à éviter les facteurs qui déclenchent ou aggravent les crises d`asthme, et à proposer des traitements spécifiques, tels que des corticoïdes inhalés ou des traitements de fond pour contrôler la maladie.
Mais environ 5% des asthmatiques sont atteints d`une forme sévère qui n`est pas contrôlable.
Lors de l`essai mené sur une soixantaine de patients, la moitié d`entre eux ont reçu du Fevipiprant et l`autre moitié un placebo en plus de leurs médicaments habituels, pendant trois mois.
A l`issue des trois mois, les chercheurs ont observé que l`inflammation des voies respiratoires "éosinophiles" - une des caractéristique de l`asthme - était deux fois moindre chez les patients qui avaient pris du Fevipiprant que chez ceux ayant reçu un placebo.
"Cette recherche est très prometteuse et doit être accueillie avec un optimisme prudent", a commenté pour sa part le Dr Samantha Walker, directrice de recherche à Asthma UK, une association britannique de lutte contre l`asthme.
Pour le Pr Hans Michael Haitchi, de l`Université de Southampton, de nouvelles études seront nécessaires pour confirmer la sécurité du médicament et "pour déterminer si les crises d`asthme peuvent être diminuées ou évitées" chez les patients atteints d`une forme sévère "sur une plus longue période".
L`étude a été financée par Novartis et par l`Institut national du Royaume-Uni pour la recherche sur la santé.
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