Le passé, le présent et la future du secteur énergétique de l’Azerbaïdjan
Le facteur décisif ayant accéléré le développement dynamique de l’industrie pétrolière était la participation active des producteurs locaux et étrangers dans le processus d’exploration, de récupération, de transport, de raffinerie, ainsi que dans le commerce du pétrole et des produits dérivés. Lors de la deuxième guerre mondiale plus de 70% du pétrole de l’Union Soviétique fut produit en Azerbaïdjan.
Aujourd’hui, on dénombre 10 pays, participant à l’exploitation du pétrole dans le pays. Il est intéressant de rappeler le nom des producteurs et des compagnies pétrolières ayant opérées en Azerbaïdjan. Ce sont : les frères Nobel et leurs fameuse entreprise "Société des Frères Nobel", “Shell Transport”, devenue plus tard « Royal Dutch Shell », « Société commerciale et industrielle de la Caspienne et de la mer Noire », dirigée par la maison bancaire française des Rothschild et beaucoup d’autres.
Ces compagnies ont apportés leur savoir-faire, contribuant au développement du secteur pétrolier du pays. Il faut également souligner l’apport remarquable des producteurs locaux, comme, Tagiyev, Assadullayev, Nagiyev, Mukhtarov et d’autres, apportant largement l’esprit de compétition sur le terrain, favorisant, de surcroit, l’essor de l’exportation. Ce développement historique a été brusquement entravé par la Révolution Bolchevique de 1917, aboutissant à l’instauration en Azerbaïdjan du régime Soviétique. Le régime communiste perdurera jusqu’à 1991. Depuis l’accession à l’indépendance, le pays attire de nouveau les majors pétroliers du monde. Le gouvernement azerbaidjanais a invité les plus grandes compagnies pétrolières internationales comme BP, Total, Amoco, Lukoil, Itochu et d’autres de s’engager dans le processus d’exploration commune des réserves d’hydrocarbure du bassin Caspien.
A l’heure actuelle, le pays vive son deuxième boom pétrolier. Azerbaïdjan a réussit d’attirer un grand nombre d’investisseur étranger à opérer dans son secteur de pétrole et de gaz grâce au régime juridique et fiscal avantageux. Il s’agit du régime dit d’Accords de Partage de Production (Production Sharing Agreements - PSA), conclu entre le gouvernement azerbaidjanais et les compagnies étrangers. La somme totale des investissements étrangers dans le secteur d’hydrocarbure atteindra 60 milliards $ pour les 30 années à venir. La production annuelle du pétrole et du gaz atteint aujourd’hui respectivement 48-53 millions tons et 28 milliards de m3. Vers 2013, la production annuelle du gaz naturel dépassera 33-35 milliards de m3. Pour les cinq prochains années plus de 10 milliards $ seront investit dans le secteur du pétrole et du gaz.
Parallèlement à l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC), l’Azerbaïdjan a su réaliser en collaboration avec ses partenaires le projet de gazoduc Baku-Tbilissi-Erzurum, permettant d’assurer l’approvisionnement en matière du gaz naturel des marchés européennes. L’Azerbaïdjan utilise également les autres voie pour évacué ses ressources d’hydrocarbure : Bakou-Novorossisk (la route du Nord, passant par la Russie), Baku-Soupsa (la route de l’Ouest, via la Géorgie) et les chemins de fer Bakou – Batoum (via la Géorgie). Tous ces projets favorisent le développement de l’infrastructure énergétique régionale commune, aboutissant ainsi à l’intégration économique mondiale. Les deux pipe-line (BTC et BTE) traverse la fameuse Route de Soie, englobant la région, allant de l’Ouest de la Chine à l’Asie Centrale, en passant par le bassin Caspien, le Caucase, la mer Noire et la mer Méditerranée. Cette grande voie de communication vise à complémenter les routes existantes entre l’Asie et l’Europe, tenant compte de surcharge importante des passages traditionnelles à travers la Russie. Ceci permettra de créer un réseau d’infrastructure routière et de communication, entièrement modernisé, avec les autoroutes, les pipelines, les chemins de fer, les ports, les bacs et les lignes aux fibres optiques. Ainsi, les échanges commerciaux aussi bien entre les pays du Caucase et de l’Asie Centrale, qu’avec l’Europe, le Moyen Orient et le reste du monde vont par s’intensifier. Ce système a le potentiel de devenir un jour le cœur du réseau de la sécurité économique internationale.
OCAZ