La salle parisienne est lancée à titre expérimental pour une durée de six ans, prévue par la loi Santé votée en décembre 2015. La structure, ouverte sept heures par jour, tous les jours, comporte douze postes pour des injections par intraveineuse et d`autres pour l’inhalation de drogue. La salle d’injection est réservée aux personnes majeures, qui apportent leur drogue, pour une consommation sous la supervision de professionnels de santé. Du matériel stérile est mis à disposition pour éviter les risques d’infection. Quelque 400 passages environ sont attendus chaque jour.
Limiter les infections et les décès
Les associations d’aide aux toxicomanes réclamaient depuis des années l’ouverture de ce type de salle pour réduire les risques liés à la consommation des drogues dures, alors que nombre de toxicomanes s’injectent leur dose dans les toilettes publiques, les halls d’immeuble, voire à même le trottoir. L`objectif de la structure est d`éviter qu`ils ne consomment sur la voie publique, tout en limitant les risques d`infection et de contamination (sida, hépatite C) et les décès liés à ces maladies ou l’overdose.
La salle permettra aussi un contact avec des professionnels de santé, qui seront là pour inciter les usagers à se soigner. "C’est un lieu qui aurait pu éviter pas mal de morts et de contaminations s’il avait été créé plus tôt", estime Elisabeth Avril, la directrice de Gaia, l’association qui va gérer la salle parisienne, au Monde. Plusieurs expertisent ont en effet montré l’efficacité des salles d’injection, une méthode désormais prônée par l’ONU, rappelle le JDD.
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