L`imagerie cérébrale au cœur de la découverte. De chercheurs de l`Inserm et du CHU de Toulouse, qui viennent de publier leurs travaux dans la revue Neurology, se sont appuyés sur l`imagerie et plus précisément sur un appareil IRM (Imagerie par résonance magnétique). Ces médecins ont découvert deux zones dans le cerveau, l`une plutôt à l`avant, l`autre plutôt à l`arrière, qui jouent un rôle clef sur notre état de conscience.
Concrètement, lorsque la connexion électrique entre ces deux régions cérébrales est abîmée, il y a peu d`espoir que le patient récupère, dans les trois mois après le début de son coma. Et cela quelque soit la raison pour laquelle il est dans cette situation, que ce soit après un traumatisme crânien ou un arrêt cardiaque.
Des comparaisons avec des cerveaux en bonne santé. Pour démontrer leur thèse, les chercheurs ont fait l`expérience sur une trentaine de patients dans le coma au CHU de Toulouse. Ils ont comparé les images de l`activité de leur cerveau à celles de personnes en bonne santé. Les résultats sont nets : ceux dont la perte de communication entre ces deux parties du cerveau était majeure sont bien ceux dont l`évolution a été la plus critique dans les semaines suivantes. A l`inverse, les patients avec une connexion quasi normale entre ces deux zones sont sortis du coma sans trop de séquelles neurologiques.
Des nouveaux traitements grâce à cette découverte ? Si ces résultats se confirment, un tel outil constituerait une aide majeure pour les médecins en réanimation. Tous les ans, des dizaines de milliers de patients sont plongés dans le coma. Certains meurent très vite, mais pour plusieurs milliers d`entre eux, il faut parfois plusieurs semaines avant de pouvoir donner des réponses et un peu d`espoir à leurs proches. Cette découverte pourrait aussi ouvrir de nouvelles perspectives de traitement. Les chercheurs imaginent déjà le développement de nouveaux médicaments ou la possibilité de stimuler électriquement ces connexions chez les malades avec un bon potentiel de récupération.
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