Le Conseil de sécurité de la région autonome du Kurdistan irakien (KRSC) affirme que les pershmergas kurdes sont entrés dans la ville et que les djihadistes « ont été repoussés et fuient ».
Plusieurs témoignages de journalistes sur place confirment que des combattants kurdes ont pénétré à pied dans la cité à partir du nord dans la matinée. La ville présentait un spectacle de désolation avec des maisons, voitures et magasins détruits.
Sinjar est « essentiellement isolée par des combattants ou des tirs », a résumé le colonel Steve Warren, porte-parole de la coalition internationale en référence aux frappes aériennes. Une des tâches qui attendent les forces kurdes une fois dans la ville est le désamorçage des engins piégés, une tactique largement utilisée par l’EI pour empêcher ses ennemis d’entrer dans une ville.
Des militaires américains en renfort
Jusqu’à 7 500 combattants kurdes participent à l’opération destinée à reprendre Sinjar et « établir une zone tampon pour protéger (la ville) et ses habitants », selon le Conseil de sécurité de la région autonome du Kurdistan irakien (KRSC), dans le nord du pays.
Des conseillers militaires américains sont « sur la montagne de Sinjar pour aider » les peshmergas « à sélectionner les cibles pour les frappes aériennes », a indiqué le porte-parole du Pentagone, Peter Cook.
L’EI s’est emparé de Sinjar en août 2014, se livrant à des exactions massives contre la minorité religieuse yézidie qui y habitait. Des milliers de yézidis avaient alors été pris au piège plusieurs semaines dans des conditions très difficiles dans les monts Sinjar, surplombant la ville. Les Etats-Unis avaient avancé la situation des yézidis comme l’une des justifications pour lancer en août une campagne de raids aériens en Irak contre les djihadistes.
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