Le sommet d`Antalya sera mémorable et demeurera une référence
Le Président Erdogan a répondu aux questions du Directeur de la Publication des informations de Turquie de l’Agence Anadolu, Hasan Oymez.
« Nous sommes passés par une intense période de préparation et le résultat est réussi, a-t-il dit. Je suis convaincu qu’aux dates du 14,15 et 16, nous aurons atteint un excellent niveau dans la réalisation du sommet du G20. »
Le président turc a rappelé que sa première participation à un sommet du G20, remonte à 2008, à Washington, alors que la crise économique frappait de plein fouet la planète, ajoutant qu’à l`exception du sommet de Brisbane en Australie en 2014, il n’a manqué aucun sommet.
«Evidemment une mémoire s’est forgée au cours de cette période, a-t-il poursuivi. Tant par les thèmes traités dans ces sommets que par les autres questions débattues, il est certain que le G20 est devenu un forum important dans lequel se retrouvent les acteurs de l’économie mondiale. Mais ça ne s’arrête pas là. En particulier, lors des déjeuners, des débats très importants traitent de sujets d’actualités essentiels. A Antalya par exemple, les changements climatiques feront partie de ces sujets, ainsi que la lutte contre le terrorisme.»
Le chef de l’Etat a rappelé qu’il a vérifié personnellement les derniers préparatifs du secteur qui accueillera le sommet à Antalya, secteur sous haute protection.
Durant le sommet, 35 groupes seront présents aux côtés des 20 pays membres du G20 et des institutions internationales.
«Il est certain que la Turquie, en tant que pays hôte, avec l’Australie, qui a assuré la présidence précédente et la Chine, qui assumera la prochaine présidence, après la nôtre, forment une troïka», a-t-il expliqué.
«Lors de nos discussions, nous avons longuement abordé des points que nous allons développer pendant notre présidence, comme l’avenir des groupes d’ouverture, au nombre de six. Sous notre présidence, nous avons créé le groupe W20 pour l`intégration des femmes au monde du travail», a souligné le président.
Le Président turc a également expliqué que chacun de ces groupes développe des sous chapitres, comme l’agriculture, l’énergie ou d’autres, rappelant que plus de 70 réunions ont été menées sur ces sujets.
«Je pense que notre présidence aura été la plus active et la plus productive dans ce sens, a-t-il lancé. Toutes ces réunions n’ont pas été tenues en Turquie, d’autres ont été réalisées, sous notre direction, dans d’autres pays, notamment aux Etats-Unis.»
Erdogan avait dernièrement reçu toutes les délégations qui ont organisé ces différentes réunions pour écouter leurs conclusions.
Il a indiqué que la question du travail des femmes, de l’énergie, des petites et moyennes entreprises, de la sécurité alimentaire et du changement climatique, seront traitées pendant le sommet, tout comme la lutte contre le terrorisme qui sera discutée autour d’un dîner.
«Je suis convaincu que la déclaration finale du sommet d’Antalya sera très riche et qu’elle sera reprise encore longtemps dans les prochains sommets du G20. "Les décisions prises à Antalya" ou "comme il a été défini à Antalya" seront des formules que nous retrouverons dans les déclarations futures, ce sera une feuille de route.»
Recep Tayyip Erdogan a rappelé que les axes principaux choisis par la Turquie pour sa présidence du G20 sont «l’exclusivité, l’investissement et la réalisation».
«Avec l’exclusivité, nous parlons d’une croissance inclusive, a-t-il expliqué. Il ne faut exclure personne. Nous avons mis sur la table les différents groupes de revenus. Les pays pauvres et les pays en voie de développement sont importants. Ainsi, les pays développés affichent une posture inclusive face aux autres groupes de pays.»
Sur le thème des investissements, le Président Erdogan, a annoncé que jusqu’en 2030, il est prévu qu`un montant se situant entre 80 et 100 trillions de dollars soit consacré aux travaux d’infrastructures à travers le monde.
Pour le président turc, le partenariat privé-public est la clé pour pouvoir atteindre ces objectifs, et la Turquie est l’un des meilleurs exemples dans ce domaine.
Erdogan a, par ailleurs, indiqué que le secteur de la finance islamique peut constituer un atout supplémentaire pour la réalisation de toutes ces ambitions.
Enfin, le président turc a expliqué que sans la réalisation des projets et des objectifs, rien n`a de sens, insistant sur le fait que c’est aux dirigeants de montrer cette volonté d’agir et de concrétiser les projets.
La question du changement climatique, sera, par ailleurs, au menu d’un déjeuner de travail pendant le sommet d`Antalya.
Le sommet qui se tiendra à Paris le 30 novembre, constitue une étape importante pour les enjeux climatiques et environnementaux, c’est pourquoi la Turquie et le G20 souhaitent tenir un même discours en France.
«Certains pays n’ont toujours pas signé le Protocole de Kyoto, a rappelé Erdogan. Il faut régler cela. Car, il est essentiel pour l’avenir que les pays développés aident et accompagnent les pays en voie de développement pour réduire leurs émissions de gaz. Le sommet du 30 novembre à Paris marquera un tournant. Je veux croire que des décisions importantes pour l’avenir de notre planète y seront prises.»
Pour conclure, le Président Erdogan a indiqué que le programme du sommet du G20 à Antalya est en très grande partie finalisé, soulignant que les travaux démarreront dès le 13 novembre.
«Nous rencontrerons nos amis japonais, a-t-il dit. Puis le 14, nous réaliserons plusieurs rencontres bilatérales. Le soir même, nous dînerons avec les dirigeants déjà présents à Antalya. Le 15 novembre, nous aurons la première rencontre avec le Président Obama.»
Le président Erdogan a tenu à souligner qu’il aura l’occasion de discuter avec chacun des dirigeants invités au sommet d’Antalya.
Enfin, le Président turc a remercié l’Agence Anadolu pour sa couverture de la présidence turque et du sommet d’Antalya, félicitant l’agence pour son statut de «fournisseur hôte officiel des photographies» du sommet.