Scandale Volkswagen: l’alerte est venue d’Europe, Bruxelles dément

  14 Novembre 2015    Lu: 563
Scandale Volkswagen: l’alerte est venue d’Europe, Bruxelles dément
L`hebdomadaire économique allemand Wirtschaftswoche a réussi à provoquer une confusion certaine dans les institutions européennes. Il rapporte les propos de la patronne de l`agence californienne de l`environnement. Elle révèle que le lanceur d`alerte, l`ONG environnementale ICCT, a été alertée par des fonctionnaires européens mécontents de l`inaction de la Commission européenne. Celle-ci aurait pourtant été au courant depuis 2011, car des fonctionnaires européens auraient à ce moment-là envoyé une lettre au commissaire chargé de l`Industrie pour l`avertir. A Bruxelles, les réactions n`ont pas tardé.
Selon le groupe écologiste au Parlement européen, il faut que celui-ci accepte la constitution d`une commission d`enquête parlementaire sur le scandale Volkswagen. C`était en fait une demande déjà formulée depuis plusieurs semaines par les Verts mais elle est formellement remise sur la table à la lumière des révélations de Wirtschaftswoche.

Selon deux députés, si ce qu`écrit l`hebdomadaire allemand est avéré, cela voudrait dire que l`actuelle commissaire chargée de l`Industrie et son prédécesseur ont « maquillé les faits et sciemment menti devant le Parlement européen ».

Pendant ce temps-là, dans les couloirs de la Commission européenne, on dément officieusement en quelque sorte. Il y a bien eu une lettre envoyée en 2011 pour alerter le commissaire à l`Industrie, mais elle portait, dit-on ici, sur une pratique consistant à diminuer la pression des pneus pour réussir les contrôles.

De son côté, le lanceur d`alerte aux Etats-Unis ne fait qu`alimenter la confusion européenne. Il affirme, en effet, que la Commission était au courant des niveaux trop élevés d`émissions d`oxydes d`azotes par certains moteurs diesel, mais pas de la présence de logiciels pour truquer les contrôles.

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